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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Valeur

Publié le 2 Juin 2006 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

15 avril 1992

 

Sept jours d’inconfiance, à trouver des raisons pleines de science, pour réitérer l’erreur. Nous, férus d’insouciance et de désinvolture, à qui la mort ne semblait être que pâmoison, après avoir un temps regretté le temps où nous vivions, nous nous retrouvons stupides, inutiles, sans valeur.  

 

Quel dépit de constater ce ciel obscurci duquel chutent des obliques de liquide sablonneux, si franches et régulières qu’elles sont les ratures avachies, au bout du compte comme n’importe quel pâté d’un stupide gosse, de l’avenir qu’un trottoir glissant et grouillant représente, dans la futilité du pas suivant. 

 

Je marche, atteint par la pluie, qui ne parvient à mouiller que ma chemise, car je suis aquafuge, comme je fus auparavant ancillifuge ou ignifugé… Plus rien ne me touche, sinon les blessures naines de mon orgueil dégénéré. 

 

Habile subterfuge que la fierté, à ma haine de la personne que j’aurais pu être. Et lorsque, hachant la lumière, les nuages sondent et testent mon esprit irrésistant, je devine la faiblesse qu’est mon indifférence, cette inutilité primale ; je sens déjà le rance. 

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Verre

Publié le 1 Juin 2006 par Luc dans Gwellañ war 1990-1991

17 février 1991

 

Ce soir, il ne reste que la laideur à pourvoir, 

La beauté est absente… ou occupée. 

Ô mon verre, que je tourne et retourne, 

Tu me donnes l’image de la lie 

Et de la détresse que je devine alentour, 

Mais tu ne pourras me faire aider la laideur, 

Car je l’exècre, et c’est pourquoi je suis seul.  

 

Ô mon verre, pourquoi me parles-tu ainsi ? 

J’ai honte de moi. Je ne suis personne. 

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Insomnie

Publié le 31 Mai 2006 par Luc dans Un an (du 25-8-05 au 13-6-06)

31 mai 2006

C’est au moment du coucher

Que les bâillements cessent,

Que la torpeur s’éloigne d’un moi affligé,

Me laissant dans une peur sans paresse. 

 

Alors ma poitrine se fend

Dans des crampes acérées,

De sorte que j’oublie souvent,

Même, de respirer. 

 

Le poids tombe doucement

Sur mes côtes immobiles.

Il s’étale comme un ruban

De plomb sur mes poumons fébriles. 

 

Alors le sang vient cogner sourdement

Contre mes tympans recouverts

D’une mousse isolante, et me ment

Sur le rythme irrégulier de mon cœur. 

 

Je ne ressens plus de la vie

Que le battement lointain et étouffé

D’un corps sans sommeil sur un lit…

Qu’ai-je donc à tant redouter ?

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Acquitter ses dettes

Publié le 30 Mai 2006 par Luc dans Gwellañ war 1990-1991

5 mars 1990

 

Où peut-on trouver le regret ? 

L’aventure est enfin déçue, 

Le petit conte d’un goût sûre, 

D’un arrière-goût aigrelet. 

Ô ma chérie, tu es partie 

Sans même me faire cocu. 

Comme une grande, tu t’es vaincue 

Alors que ton cul et tes pis 

Me restaient quand même en mémoire. 

Depuis que je ne t’ai plus vue, 

Grosse marâtre du terroir, 

Je devine le petit trapu 

Qui se pavane dans tes bras 

Lorsque tu lui montres ton nu 

Et que ma fierté mise à nu 

M’affirme que tu n’es qu’un rat [1]

 



[1] A Béatrice J. 

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Sans regret

Publié le 19 Mai 2006 par Luc dans Gwellañ war 1988-1989

26 décembre 1989

 

Au sein des regrets 

Est la peur, 

Celle de ce que je referai, 

Comme celle de mes leurres. 

Ces choses inachevées, 

Ces sentiments rêvés, 

Les erreurs et pleurs, 

Ces amitiés ratées, 

Le mépris qui « m’a racheté », 

Croyais-je, par peur, 

Sont sans doute là, 

Sous mes yeux las. 

Mais que regretter ? 

Les échecs ? Les retards ? 

Mais pas de délai abrité, 

Point on ne repart… 

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Enfin...

Publié le 18 Mai 2006 par Luc dans Humeurs froides (du 2-1 au 23-3-96)

          Dans un appartement imaginé, je viens de vivre ma mort proche, le quotidien devenant insupportable. Tout est blanc, et seule ma silhouette sombre monte vers le plafond. Immobile. Soucieux de l'apparence jusqu'en ces derniers instants, je ne veux en aucun cas être découvert putréfié. Pour une fois, l'objet servira ma cause, et la technique moderne en fournira le moyen : un message sur le répondeur téléphonique. 

 

          La phrase sera prononcée calmement, sans respiration suffoquée ou larmoyante (trop romantique). Je dois veiller à sa conception, ne pas m'ériger en martyr que je ne suis pas. Il me faut la penser consciencieusement et fouiller en mes tréfonds pour connaître la cause vraie et déterminante de l'acte volontaire.  

 

          Au bout des comptes, progressivement, les solides mobiles m'entourant ont provoqué l'affaiblissement. A eux, j'adresserai donc avec humilité (tout ce dont j'ai besoin) et sobriété (la clarté du message ne saurait s'encombrer d'images obscures) mes derniers bons mots :  

 

 

Luc T. est mort. Il a dit : "L'objet et la chose, couple terrible s'il en est, auquel je me suis tant de fois heurté, ont finalement gagné la guerre - Celle-ci est... finie". 

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Immobile

Publié le 18 Mai 2006 par Luc dans Humeurs froides (du 2-1 au 23-3-96)

  

 

 

          Immobile, à peine secoué par les quelques mouvements parasites de mes mains, je me suis vu dans la jungle, tour à tour chasseur et chassé, épuisé. J'ai marché longtemps en réfléchissant sur le devenir, à la manière d'éviter les pièges. Alors que la chaleur moite me glaçait paradoxalement, je comptais les feuilles à rebours, telles les années de ma vie de compromis. J'avançais calmement, repoussant les avances et les amitiés fugaces lorsque cette musique étrange, ternaire, bourdonnait fortement sous un apparat de triangle, plus nettement audible quant à lui. Cette même séquence se terminait sur une montée chromatique de six notes, la mesure suivante répétant une montée identique à compter de l'antépénultième note de la précédente. Je n'y ai pourtant pas retrouvé Bach... Mais l'angoisse ressentie lors de ce final, et chaque jour d'ailleurs, s'est soudain explicitée, dans la lumière faible filtrant à travers les lourdes frondaisons.  

 

          Je chercherai donc encore plus profond dans le bois, car pour le moment, l'humus n'exhale plus ses fragrances aigres-douces, entre décomposition et retour à la vie. 

 

II 

 

          Marcher en se crispant, pour provoquer la douleur, preuve ultime que l'on existe encore. Marcher en claquant des talons pour se persuader que sa surdité n'est pas définitive, en ressentant les vibrations. Marcher en grimaçant pour tailler ce visage plein et ne plus croire à sa cécité, quand, croisant son reflet, celle-ci semble de loin plus douce.  

 

          Alors, malgré un caractère et des rues pavés de bonnes intentions, il faut tout de même marcher rapidement. Le reflet se trouve dans chaque regard ; chaque démangeaison ou malaise devient l'oeuvre, l'acte grave du créateur du monde. Contraint à l'immobilité, ce sont d'innombrables miroirs morphiques qui m'assaillent. Alors je baisse la tête, pour n'offrir qu'une triste calvitie aux reflets. Je m'en moque, je ne la vois pas.  

 

          Le mouvement va repartir. C'est fait. Je ne me reconnais plus. Ma stupidité outrebornesque ? Son jeu de dupes ? Ma clairvoyance lucide ? Sa légendaire naïveté ? Gnofi seaufon (gnôthi seauthôn : connais-toi toi-même)... ou plutôt, tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. Un bon simulacre pour laisser passer la vie sans la héler... La lé lé...  

 

III 

 

          Pour une belle journée, ça, c'est une belle journée ! Recevant le soleil de face, comme une insulte, tout m'est revenu en mémoire : le compte, la traîtrise du matériel et le silence des oiseaux. La lumière vient s'écraser sur ma peau lorsque je ne ressens plus que les chiffres. Je décèle un affaiblissement croissant de mon sens olfactif...  

 

          Alors il me faut bien numéroter mes abattis pour recevoir la déliquescence, dont je tiendrai le compte, naturellement. Il fait trop beau et trop chaud ; je décline, me résignant toujours plus à l'issue fatale, à l'échéance libératrice.  

 

          Entre-temps je compte les jours, sordides tant que médiocres, minutieusement classés et énumérés.  

 

IV  

 

          Il est étonnant de constater comme il s'avère difficile de se détacher de la chose, de l'objet quotidien. Les pensées fuient ; l'entendement se fait plus matériel et limité au lendemain. 

 

          Pour tenter de ne plus me heurter à la chose, j'ai ouvert les bras et attiré à moi les arbres coureurs, dont les branches s'ébrouaient de la rosée matinale, puis les églises, suspendues en leur vol. Enfin l'air. Riche de ces acquêts, j'aurais pu trouver le bien-être... Mais aucun achat ne peut faire cesser le fracas de la chose.  

 

          Inamovible devant les pas à peine conçus, anticipant sans cesse la direction vers laquelle on va tendre, elle dresse les murs de notre déréliction. On demeure seul face à la chose. J'ai alors rappelé mes souvenirs de gloire, les grains de sable du temps où je pouvais considérer le temps comme réel, mais rien n'y a fait. La chose reste identique, et le temps léger, évanescent...  

 

 

          Cette fois, ma tête a explosé... de manière un peu ridicule. Lorsque je songe de nouveau à la scène, cela me rappelle irrésistiblement un Chateaubriand fulminant sur sa falaise, le poitrail crépusculaire offert aux assauts de la tourmente.  

 

          Je volais donc joyeusement quand ma tête a rencontré une dure limite. Alors je fondis vers le sol, atterrissant sur mon fondement. Retour à la terre...  

 

Je vois meshui les choses différemment : cette sensation de sang entre les sinus et la gorge, ce besoin d'inspirer profondément, comme pour faire venir la vie à soi, la pluie et le gras... L'effet d'une explosion de crâne ressemble décidément fort à la vie...
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Aube rouge

Publié le 18 Mai 2006 par Luc dans Humeurs froides (du 2-1 au 23-3-96)

  

 

 

          Les yeux piqués, les membres tremblants, je prends le désespoir par derrière, rattrapé par ce lourd bolide, et happé, déchiqueté. Avant le choc, comme annonciateur de ma brièveté, j'ai rencontré un flocon de neige, dont le charme m'a absolument échappé.  

 

          Pris d'une insondable terreur devant les aléas quotidiens, je ne veux plus que dormir. J'aurais voulu plus que dormir, mais il faut savoir modérer ses ambitions... Peut-on faire plus obscur que ce ciel étrangleur ? Que cet invisible champ de ruines, dont chaque pan menace écroulement ? Peut-être suis-je plus sombre encore, me voyant encore en vie sans but, dans tout ce que la lutte du petit gris semble induire de vain ou d'inintelligible.  

 

          Je ne me plaindrai pas, parce qu'également atteint d'une subite stupeur morale, ce serait regardé comme indigne.  

 

          Alors je vais me fracasser la tête contre ce toit de tuiles, là, en face et à ma hauteur, dans une chute inexplicablement horizontale... Ou vais-je rebondir sur l'arête acérée de la charpente, en y laissant un membre ou deux, tremblant, et monter dans l'air froid, croisant encore un flocon que j'emmerde de sa blancheur, pour que finalement ma tête explose discrètement, sans gerbe de lumière, violette et gelée, comme ces lâchés de ballons pour la paix, comme la main qui écrit, celle qui devrait pouvoir donner la mort. 

 

II

 

          Nous marchions, l'air interdit, l'herbe gelée crissant sous nos pas. Serrant les mâchoires pour ombrer nos visages, nous ne respirions que par le nez, en évitant d'embuer la vision du ciel. 

 

          Le dessous des nuages se rougissait, puis la couleur se dégradait vers le haut, du blanc au gris, au noir. La lumière jaune jouait avec les formes volutées et rondes des masses lentes et laineuses, orangées et teintées de carmin.  

 

          Plus bas, le blanc régnait, aveuglant, que même un léger filet de brume n'arrivait à atténuer. Alors les regards se sont affaissés vers le sol de pierre, pris d'allégement, pour voir les doigts et les oreilles tomber, et rebondir une fois, mollement, sur la surface glacée. 

 

III  

 

          Revenu au désert, dans les faubourgs, je marche avec Ali, et nous entendons des cris : Le simoun ! Le simoun ! Avec dépit, je dis : Encore se mettre sous une tente... 

 

          Les dromadaires sont couchés, et les hommes s'activent à recouvrir de tapis une basse armature boisée. Une femme entre. Je la suis, mais il y a quelqu'un en trop, qui n'a pas le droit d'être ici, aux dires du chef. La femme, de type européen, sait qu'il s'agit d'elle, et comme contrite elle fait mine de se lever, je la précède et sors de la tente, seul. Quel acte d'héroïsme ! Dont j'eusse pu attendre mieux... Je jette un dernier coup d'oeil synoptique aux deux rangées d'hommes et d'une femme, et le dernier tapis tombe, univers clos donc...  

 

          Sentant le simoun venir, je vais au bar, où se trouve Ali. Sombre, je lui confie, en pointant les flippers et autres : J'attendrai le vent caché ici, derrière le jeu électronique. Ali, attablé, courbé et étreignant son verre comme Bogart dans Casablanca, laisse échapper dans un soupir souriant : 'R'taï... Je lui réponds : Ch'tem, renonce à mon idée, et ressors.  

 

          Je marche alors sur le goudron frileux, avec Arnaud et le Ventron, pieds nus et en caleçons de bain. Les jambes énormes et velues du Ventron me hantent. Je m'étonne : Les jours ont beau passer, il fait frisquet tout de même ! Ils me répondent que tout va bien. Moi, vêtu et gelé, je crache de dépit, et, me retournant, vois deux prostituées se livrer au rituel oriental de l'épilation, dans une voiture toute proche... Est-ce pour cela que tout était censé bien aller ?  

 

          Oublier ses envies et pulsions, demeurer maître de soi, et que le vent du sud, brûlant et chargé de sable, nous enterre tous... Je me succède, dodécuplé, ivre de mépris et de dégoût. 

 

IV 

 

          Une nuit vide et creuse comme le monde. Le vent tourne, dans l'alternance de la neige humide et de la sécheresse d'âme. Il semble souffler de l'ouest, mais j'ai eu beau inciser au bistouri mes narines dans le sens de la longueur, pour mieux sentir, je n'ai pas pu humer une seconde les parfums des embruns, les relents d'iode et les marais frémissants. Trop loin de l'océan sûrement...  

 

          Lyon n'a pas d'odeur... Je brûle régulièrement une partie de mon corps pour m'assurer que j'y vis encore. Lyon n'a pas de douleur...  

 

            Les yeux pétris d'une haine affectée se portent plus souvent sur le pavé. Je crois reconnaître comme frère chaque centimètre du terrain accompli chaque jour. Je suis le gravier de ciment, et je me foule indifféremment, en vain, sans odeur ni douleur.
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Rêve 12 Oblast je pri nas ljudska !

Publié le 17 Mai 2006 par Luc dans Humeurs froides (du 2-1 au 23-3-96)

Un retour au feu : nous montons en tirailleurs à l’assaut d’une butte. Nous sommes américains, semble-t-il, si j’en crois nos uniformes. Sans que rien se rapporte à l’enfer attendu, je vois tomber mes camarades les uns après les autres, transpercés par de petits chocs étouffés. Nous ne sommes plus très nombreux, déjà, quand nous nous postons à plat ventre. A droite, je vois une rangée d’arbres. Nous exécutons un roulé-boulé dans cette direction. Après cette unique haie d’arbres, nous nous retrouvons sur un grand pré désert. 

 

Devant nous arrivent deux cohortes de coréens, au pas de gymnastique, en tenue de sport, le premier homme de la file de gauche tenant entre ses mains un ballon de football. Ils passent sans faire attention à nous. Les suivant du regard et ainsi nous retournant, nous voyons derrière une autre haie d’arbres un terrain de football. Diaz et Ruiz préfèrent continuer leur chemin vers l’Est. Mon collègue et moi-même rebroussons chemin, vers l’aire de jeu. Nous nous accoudons à la barrière entourant le stade lorsque j’entends du bruit dans les vestiaires situés juste derrière nous. J’entre et vois deux gamins jouer. Je leur fais une démonstration de jongles et de roulettes avec une pièce triangulaire en bois, qui traînait sur le sol, en guise de ballon. J’étais alors en costume croisé. Je l’abandonne et reprends l’uniforme russe, le patron de l’association sportive coréenne venant de mourir.

 

Nous votons alors sa destitution ; telle est la coutume. Autour de cette table ronde et noire, une ampoule se balance pâlement. On procède à la demande du dépôt des candidatures pour la succession. Quatorze personnes se portent candidates, dont un Eric hésitant et souriant, comme gêné, rougissant à sa place, au milieu de la table, dans un trou prévu à cet effet. Le vote aura lieu à main levée. 

 

Pour Eric, une voix, la sienne ; il a même hésité à voter pour lui. Le rapporteur cite ensuite mon prénom. Etant aveugle du côté droit, je ne peux voir sur ma gauche, à ma grande surprise, que sept mains se lever en faveur de mon élection. Même avec sept abstentions du côté droit, je suis élu. Je ne souris pas et prononce simplement quelques mots, impavide et les lèvres pincées : « Notre autorité est celle du peuple. »

 

 

 

 

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Enanthème

Publié le 17 Mai 2006 par Luc dans Un an (du 25-8-05 au 13-6-06)

14 mai 2006

Le sang noir remonte derrière les oreilles

Cependant que la tête se fait lourde treille

Autour des yeux se faisant piqués et humides.

Nous jouons donc aux devinettes peu limpides... 

 

C'est dit. Je refuse la parole facile,

Me détourne de la rage, et m'écroule, gracile

Forme sur le sol frais dans les bourdonnements

Incessants de ma lutte vaine. Atermoiements

Car je ne connais que trop cette alternative,

Douleur bouleversante et étrange, qui me prive

De toute réaction : satyre ou meuble sage,

Propreté ou grain d'impureté, quel message ! 

 

Alors que le soleil me brûle et que les voix,

Proches et avides, s'entremêlent dans leur joie,

Je demeure là, éteint et muet, écrasé

Par le poids que tu mets entre nous, embrasé

Par le sang qui louvoie et cogne entre mes tempes

Assommées par la vérité, hors de ma trempe.

 

Je ne peux pourtant pas partir. Ce n'est pas l'heure.

Lors tombe l'illusion, me frappe le malheur.

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