Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

gwellan war 1992-1993

Yeux

Publié le 16 Novembre 2015 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

 

Des yeux défilent dans mes yeux,

Certains rieurs, d’autres enflammés,

Puis honteux, pour enfin disparaître

Dans une fournaise d’apocalypse…

 

O Dieux ! Je ne sais plus où en être avec toi. Tes baisers portés par inadvertance sur mes joues inhabituées ne laissent de me laisser présager le pire, lorsque je tendais les lèvres.

 

Concessions, hontes, hypocrisies.

Je demeure dubitatif devant mon attitude.

Jalousie ? Tentative de romantisme plutôt !

Quelqu’un m’a dit que ce jeu devait être joué.

 

Après tant de déceptions, jouons la partie sans peur ni limites ; de regrets, bien évidemment, il n’y aura jamais. Sans vouloir retomber dans les affres passées, je ne suis décidément qu’un sale con en qui on ne peut faire confiance…

 

Mais tes yeux me rappellent cette flamme,

Jamais oubliée par ailleurs,

Qui me mouvait avant… mon âme !…

 

 

Et la pluie retombe sur mes déceptions…

 

 

Le crachin éreinte le muret de pierre qui s’offre à moi comme dernier plongeon vers ma vérité : n’aimer ni les gens ni la vie revient à vivre gratuitement, dans des simili-buts ; des horreurs, des difformités, je ne ressens rien…

 

 

A Christelle-Olivia Beuve-Méry

commentaires

Renoncement

Publié le 10 Octobre 2013 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

 

Soudain, penser à mourir…
Un coup de fatigue peut-être,
Dans un désert de sentiments
Ou d’actes de cette vie de larve,
Je m’affaisse.
Quel vide m’étreint
Lorsque la seule et illusoire
Sauvegarde demeure…
L’agressivité, mêlée d’humour.
Quel néant m’avait saisi
Lorsque amicalement entouré,
Je me fondais dans un fauteuil,
Seul, muet et sordide comme une femme.
Les femmes ! Les jeunes filles
Se taisent rarement
Parce qu’elles parlent
Jusqu’à ce qu’elles aient quelque chose à dire…
Mais l’une d’elles est restée silencieuse,
Aussi emmurée que moi la veille ;
A chacun sa prison et ses tortures…
Je ne chercherai pas à savoir la raison
De sa mutité, puisque je fonds,
M’écoulant en une flasque flaque.
L’inaction m’obsède et me rend coupable ;
Pourtant je ne peux ébaucher
Le moindre geste ou projet.
Je vais y rester, tranquillement,
Petitement, et dire qu’il s’en trouvera
Certains pour excuser, voire admire un tel renoncement !

 

Mais ceux-là ne me connaissent pas.
Je suis creux et transparent,
Menteur et mythomane, atteint
De cette maladie incurable qu’est la vacuité.
Ceux et celles qui ont éraflé le précaire vernis
De mon masque ont vu cette allée sombre
Et humide, fréquentée par quelques rats et cafards,
Ainsi qu’un cloître, au fond, sans pouvoir
S’en approcher toutefois.

 

Je mêle mes histoires toujours aussi fausses qu’identiques
Dans des paroles que je mute en rixes verbales,
Pour me moquer plus encore de l’anéantissement à venir.
Mais, mais, mais… je vais y rester,
Et au fond (encore !), personne n’en mourra.

 

commentaires

Venue

Publié le 25 Juillet 2013 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

Je suis venu trop rapidement…

Il ne servait à rien, dans ce vent arracheur de plaisir, de venir sans faire l’effort de ne pas le faire. La situation est délicate, mais si bien cachée sous cet habituel apparat d’hypocrisie.
J’ai vu son corps presque dénudé et résistant de toute force, incompréhensiblement, comme j’ai laissé plus que fui un autre corps la nuit précédente, lui aussi atteint par l’incompréhension qui s’était jouée de moi peu de temps auparavant.
Et lorsqu’il me faut regarder ce visage bouffi mais creusé, l’aveu est indispensable : c’est comme respirer de l’eau, je n’ai rien eu.
Mes vêtements se ressentent de l’affront : j’y suis venu sans le vouloir, peut-être par une prémisse de passion…

commentaires

Temps de merde

Publié le 20 Juin 2013 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

Faut-il comprendre, dans la puanteur crasseuse
De trottoirs brillants de graisse,
Qu’il faille délibérément achever
Un soupçon d’idéal avachi…
L’Homme est là, abattu, victime
D’un mur qui s’est écroulé,
D’une atteinte à un endroit intime.
Et il se souvient, effaré…

 

Oui je me souviens de tout,
Lorsque le ciel s’est envolé
En laissant cette damnée flotte,
Quand les sonneries résonnaient
Un peu trop pour des oreilles insupportantes.
Tout cela n’était que des amis,
Vils, abruptement insanes,
Des ânes, d’une tristesse affligeante.

Il faut savoir ne laisser aucune chance au bien.

commentaires

Glose

Publié le 9 Avril 2013 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

Puisqu’il faut mourir maintenant, il est temps de tout admettre.

 

Que recherchait-il ? Cette ataraxie mégalomane qu’est l’amour ? Une intransigeante acmé ? On ne le sait : il s’est contenté de céder à ses plus basses pulsions, et c’est dans le son consécutif à la mort de l’humanité qui ce soir s’est cherchée et perdue, par un embrouillamini inextricable de membres et de cris, que la fin vient.

La fatigue même a disparu. Quelques dérisoires bonjours, ironiques plus qu’espérant en leur crédibilité, n’y changeront rien. Mes yeux sont désormais ouverts sur la liberté, comme des soucoupes… de tasses à café.

 

La nervosité m’accable mais je trouve l’amusement. Je scrute, impavide, les inter-galaxies trébuchantes, les fessiers alléchants. Intra-glose ? Oui, mais le glossateur est le réveilleur.

commentaires

L'enfer personnel du jeu

Publié le 25 Mai 2012 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

J’ai perdu et failli pleurer…

Il m’a fallu toute cette fatuité,

Cet orgueil de mâle, pour supporter

L’indescriptible défaite, leurré

Que j’étais par l’appât du jeu.

Ma tête tournait,

S’obscurcissait,

A mesure que valsait

Brûlantement mon estomac

N’admettant plus le jeu.

J’eus soudain envie d’une balle,

A défaut du soleil de la chance,

Dans une ludique démence,

A défaut de posséder une belle,

Ne fût-ce que par jeu.

Le nez coule,

Les yeux s’injectent de sang

D’avoir trop fumé, pressant

Un fard qui s’écroule

De ne plus céder au jeu.

Mais je fléchis,

Suis lourd et dépassé,

Lorsque tenace et agacé,

Je renchéris et fraîchis

Sur la continuité du jeu.

commentaires

Image

Publié le 13 Avril 2012 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

Cette image de moi pendu

Me reste en mémoire.

J’imagine une personne connue

Ou non, ouvrir, et découvrir

Le désolant spectacle de celui

Dont les sphincters se sont relâchés

De par l’effet de la mort.

 

S’interroger sur la cause

Rendrait l’acte ridicule…

Peur de l’échec,

Peur de la femme,

Crainte du silence

Lorsque la musique se termine,

Et qu’avidement le doute

S’empare de tout ce qui n’est éclairé.

 

J’ai abandonné bien des amis,

Comme aux-mêmes, admettons-le sans regret,

M’ont délaissé. J’ai souillé

Tant et trop peu de femmes

Pour mériter la mort qui s’offrait

Ce soir, les jambes écartées, telle une invitation.

Tout retombe dans le maintenant,

Dans une solitude à combler par le rappel

D’un public huant et puant… à mon image…

commentaires

Bicéphalite

Publié le 20 Mars 2012 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

J’ai vu tous ces couples, si heureux de se retrouver, après une séparation d’une durée pourtant dérisoire, me quitter dans les affres d’une solitude à demi-voulue. Et bandant mes muscles devant un miroir ne reflétant que trop bien la triste réalité, je me demande le pourquoi (Dieu sait que je déteste ce mot, plein d’incertitude…) d’une telle impuissance à la pensée commune. Médiocre parmi mes égaux, insignifiant comme mes congénères, j’aurais pensé avoir tous les atouts en main pour réussir une vie de couple épanouissante, mais je me morfonds dans une solitude à laquelle même mes proches ne veulent croire, semblant mettre mon mutisme bien obligé sur le compte d’une timidité consentante, d’une pudeur de levantin, d’un égotisme secret.

 

Conneries ! Je n’ai jamais été plus seul qu’en ce soir où les couples s’ébattaient ingénument sous mes yeux impavides, et heureusement que je demeure toujours capable de conserver ces regards métalliques et glacialement impénétrables en toute circonstance : cela est peut-être ma seule qualité, confinant parfois au défaut !

 

Faut-il penser que l’on a que ce que l’on mérite ? Peut-être ; le mépris que les autres devraient ressentir à ma vue se transforme souvent, par l’effet de petits mensonges, en admiration, voire amitié. Les gens sont stupides, et je m’en moque, comme du reste. La pitié me concerne avant toute chose…

commentaires

Chute

Publié le 3 Février 2012 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

Je suis tombé d’un lit,

Lorsque certaines vapeurs ont enthousiasmé l’air.

Je suis monté et descendu

D’échelles aux clous apparents, aux pointes rouillées,

Mais je ne regrette rien,

Comme un long decrescendo qui rend inutile.

 

Je sautillais sur une portée,

Accrochant à chaque note,

Plein d’une rancœur tenace

Et de pensées salaces.

La mesure est ma limite,

Où j’achève de me dissoudre.

 

Je pourris,

Mollis.

Enduit de suie,

Un cerveau de suif

Vit simplement,

… dans l’excrément.

commentaires

Empressement

Publié le 2 Décembre 2011 par Luc dans Gwellañ war 1992-1993

Je commençais déjà d’avoir froid, dans une pourtant douce solitude, me persuadant de penser à quelqu’une, de réimprimer un visage dans le vide qui m’assaillit, lorsque j’entendis ton appel.

Aucun futile espoir en me traversa, pas plus que le son de ta voix ni la mémoire de ton corps sans aspérités marquées, un peu à la manière de ton esprit.

Que de confirmations à mon apathie ! Ton empressement à me revoir après de si longs mois, sinon de séparation, du moins d’absence, m’a fait chaud au cœur ! Quelques centaines de mètres nous distancient, et nous allons remettre notre rencontre… au mois prochain.

Tout n’est que logique, dans la mesure où admettons-le, j’attends moi-même, par lâcheté ou curiosité, une action, même subreptice, de ta part. Vaine espérance ! Tu as admis t’être faite cajoler à Deauville lorsque, automate dérisoire, je travaillais, sans jamais penser à toi il est vrai.

 

Bah ! tu es immonde… J’ai fait et fais déjà trop d’efforts.

commentaires
1 2 3 4 5 > >>