24 janvier 1992
Non, on ne peut dire que je t’aime avec tout ce que cela comporte d’incohérences. Tu es plutôt pour moi l’image fugace de la Beauté, qui tranche parfois, lorsque je réussis à la saisir, avec la morne agitation de l’endroit. Tu es cette beauté, qui détruit et néanmoins rassure quant au point de deviner le sens de la vie. Mais alors je me dis : « Moi, je n’ai pas cette beauté, cette somme de beauté extraordinaire, en moi, ni même à mes côtés ; je ne la possède pas ».
Et je demeure, laid et pantois, dans l’angle d’ombre échappant, on ne sait pourquoi, toujours à tes yeux (où, soit dit en passant, je ne lis pas que beauté).