Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Pas un mot, pas une pensée

Publié le 31 Août 2011 par Luc dans Eternel retour de fin (du 1-5 au 14-10-11)

Voici l’homme, bon camarade,

Entends l’homme, l’aigle en rade,

Regarde-le tomber, le héros,

Entends-le tomber, zéro.

 

Regarde l’homme, creux,

Entends l’homme, peureux,

Regarde-le, derrière ses barreaux,

Entends l’homme-zéro.

 

J’avais pu vraiment croire à l’éternel retour,

Toutes ces choses grand style, dont on eût souhaité

Qu’elles se reproduisissent, une infinité

De fois, toutes mues par le destin et l’amour.

 

Mais aujourd’hui, la lourdeur le cède à l’élégance. Mes forces demeurent dans un rythme sourd et solitaire. Les martèlements de la musique et des machines se confondent en une unité de façade quand trop de glissés des basses fréquences me font basculer dans la nausée. Pour éviter d’être malade, je préfère suivre le mouvement lent et pesant avec ma tête lente et pesante.

 

J’ai vu l’homme en moi.

 

J’ai entendu l’homme en moi.

 

Creux, peureux, prisonnier, zéro.

commentaires

Petitesse

Publié le 30 Août 2011 par Luc dans L'amour de l'erreur (du 14-5 au 30-7-03)

Pour la première fois depuis si longtemps, tu m’as regardé et parlé avec le sourire, comme avant mon aveu, mon avanie. Puis j’ai reçu le seul panégyrique qu’on m’ait jamais dressé, une ode physique, le flagrant inattendu !

 

Alors traversant les rêves absurdes de beauté et de séduction, ma sœur raison m’a rappelé à elle, et j’ai dénié avec dérision la couronne que l’on me tendait. La nécessité de se comporter humblement lorsque l’on est petit relève de l’évidence, faute de quoi la bouffonnerie ou le complexe du roquet frappent toujours. Pourtant, volontiers lyrique et sujet à l’émotion, je ne suis ni l’amuseur ni l’agresseur : simplement petit, donc d’une absence remarquable de charisme, je ne suis rien. Je passe, essaimant mes saillies au fil des conversations sans enjeu… Parce que je ne suis pas dangereux, peu rassurant mais pas effrayant…

 

J’aime à savoir le déclin de ta joie en mon absence : c’est une revanche bien faible mais aisée, aussi me convient-elle en usurpant la vérité qu’était de savoir évidemment que cette morosité s’avérait sans relation avec ma personne. Je joue de la coïncidence comme avec mes meurtrissures, mal. Tout comme j’ai aimé être comparé au faîte de la séduction et de la beauté tandis que je n’ignorais pas le caractère ironique du laïus… Les voici de nouveau, mes contradictions : flattez et ne flattez puisque plaisir et désespoir s’enchaînent à ces affirmations en parfaite osmose…

commentaires

Mille fois tu remettras ton ouvrage...

Publié le 29 Août 2011 par Luc dans Engagement (du 8-4 au 28-12-04)

NDLA : que faire après la réception d'une note d'éditeur favorable mais demandant d'approfondir le personnage principal de mon roman "L'Eglentreprise ou la religion de l'entreprise" ? Voici la réponse...

 

Il va falloir s’y remettre maintenant. Ce projet avait été conclu, du moins le pensais-je, voici presque dix mois, et je me rends compte aujourd’hui qu’il représente l’inachevé même ! Cinq ans de labeur disparate mais intense du point de vue de la motivation intrinsèque, pour aboutir à un vague premier jet s’essoufflant à la première difficulté. En l’occurrence, mon personnage est mort. Il s’est délité au fur et à mesure que l’histoire avançait et que je prenais le pouvoir en tant qu’observateur du monde. Mon personnage a fini par abdiquer et me regarder regarder…

 

C’est ce à quoi je dois remédier. Comme à l’accoutumée, je n’ai pas assez donné de moi. Je ne lui ai pas assez donné de moi. Je me suis encore masqué derrière mon regard intransigeant et honteux à la fois. Alors toi, jeune disciple, dès demain je vais te recomposer, te façonner encore. Je te croyais glaise, tu es marbre. La difficulté de la dénaturation de l’œuvre se pose lors à moi de manière cruciale : s’agissant de religion et d’entreprise, pouvais-je choisir un adjectif plus idoine que celui-là ?

commentaires

La fin des heures avenants

Publié le 26 Août 2011 par Luc dans Eternel retour de fin (du 1-5 au 14-10-11)

NDLA : addendum à l'article du 3 février 2011 intitulé « La fin des heures avenants dans la grande distribution ».

 

Nous avions conclu dans l'article précité à l'opposition catégorique de la jurisprudence, sur le fondement de l'ordre public absolu, à cette pratique consistant à augmenter temporairement l'horaire de travail des salariés à temps partiel sans respecter l'ensemble de la législation sur les heures complémentaires.

 

Le principe de séparation des pouvoirs voulait cependant que le législateur pût revenir sur cette jurisprudence en faisant son travail, c'est-à-dire légiférer. Un député, M. Poisson, avait à cet égard déposé en 2009 un amendement visant à sécuriser les heures avenants, mais le Sénat traînait vraiment à le mettre à son ordre du jour, négligence ou opposition larvée ? Nous allions le découvrir. Tentant de nouveau sa chance, l'Assemblée Nationale a introduit un amendement dans la proposition de loi Cherpion (nouvel article 13 bis), et par ailleurs, le point 24 du rapport Warsmann émettait la même suggestion au gouvernement (« La simplification du droit au service de la croissance et de l'emploi », p. 100) en suggérant une validation législative dans les douze mois.

 

Le Sénat a cependant supprimé l'article 13 bis de la proposition de loi Cherpion, sur les fondements suivants : « Alors que la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale vient de publier un rapport appelant à réduire le travail à temps partiel, « source de précarité pour les femmes et facteur aggravant des inégalités professionnelles », il n’a pas apparu opportun au Sénat d’adopter cet article car il aurait eu pour conséquence une baisse de la rémunération de nombreux salariés, en particulier des femmes. Les entreprises doivent plutôt essayer de faire en sorte d’offrir des emplois à temps plein à leurs salariés à temps partiel qui souhaitent augmenter leur temps de travail. »

 

La commission mixte paritaire (CMP) du 6 juillet 2011 a maintenu la suppression de cet article enterrant donc les heures avenants dont on ne voit plus très bien aujourd'hui ce qui pourrait les sauver.

 

En dessert, une petite pépite : Pierre Méhaignerie a suggéré dans cette CMP de laisser les partenaires sociaux négocier sur le point… A priori, il n'était pas au courant de la jurisprudence de la Chambre sociale de décembre 2010, le principe même de l'ordre public absolu interdisant toute convention dérogatoire à la loi, même dans un sens plus favorable au salarié !

commentaires

Déclaration d'amour

Publié le 25 Août 2011 par Luc dans Vivre... par dépit (du 24-6 au 20-9-96)

Lorsqu'il faut continuer de fuir, devant les événements et au devant des intempéries, ton silence m'accable. Au-delà du néant liquoreux qui s'était saisi de moi, et me faisait m'allonger à demi éveillé, j'aurais voulu te voir, mais tout se brouillait et la main s'alourdissait de sentir la tête enfiévrée.

 

Plus le souvenir de cette course obligée s'érigeait en pôle négatif, plus l'ombre s'étendait sur ma couche, pour finalement me donner à l'obscurité, où seules les gesticulations séniles d'un vieux maréchal me parvenaient désormais.

 

Quelque peu revenu de ma torpeur, j'imaginai le changement qu'il me fallait insuffler, le typhon silencieux et la tabula rasa tranquille. Je dois alors lutter contre ma vanité et celle que je conçois de toute chose, vaincre l'apparat d'obstacle insurmontable que présente chaque épreuve à peine de mort, et enfin le lunatique saturnien... pour espérer, ne fût-ce qu'un peu, te mériter.

commentaires

Transfert de football

Publié le 24 Août 2011 par Luc dans Murs gris - ciel blanc (du 23-9 au 23-12-96)

La beauté d'un effort inutile s'imprime comme une joie passagère. Les douleurs subséquentes, puis la fatigue durant laquelle l'esprit cesse son repos et s'attèle de nouveau à son exténuant labeur destructeur de tout agrément. Il faut toujours savoir atterrir après l'effort, sans quoi tout serait trop facile et hasardeux.

 

Néanmoins, la violence que j'infligeai hier à mon corps fut prolifique, et déclencha un certain regain d'enthousiasme, dans une nouvelle popularité. Mû par cette sensation d'utilité à un commun, je redoublai d'ardeur et de combativité. Bien mal m'en prit, car bientôt je dus me résoudre à cesser l'effort. Qu'importe car cela se fait bien rare que d'apporter une réelle contribution à l'édifice collectif autrement que par l'impôt. Je l'ai fait avec abnégation plus que par altruisme.

 

Cela dit, pour le bien commun, la cause profonde de la pierre posée par chacun de nous est totalement indifférente. Le principal, c'est la pierre.

 

Sinon, comme j'allusionnais plus haut, le retour sur terre est piteux, entre douleurs musculaires, articulaires, osseuses, pulmonaires, tendineuses et cartilagineuses (oui, même un cartilage peut susciter la souffrance), et affaissement vertigineux du moral ; il faut recommencer à penser, impenser ou dépenser, composer et apposer sur sa honte le cachet de la nécessité.

commentaires

Parade de séduction

Publié le 23 Août 2011 par Luc dans Frais et dispos (du 5-7 au 28-10-02)

Comme une sensation étrange de séduction s’empare de moi. A nouveau, mon regard vient se poser dans le fond des yeux de mon interlocutrice, avec insistance et un intérêt à peine feint. Je constate alors une attention soutenue en retour, puis une volonté de partager du temps, des rires et des pensées avec moi… Je coupe la suite…

 

Ce n’est donc que ça, se sentir disponible… Quel écœurement devant ces beautés qui ne s’arrêtent qu’à un formalisme comportemental ! En suis-je plus intéressant ou intelligent ? Certainement pas, je calcule plus, voilà tout, emplis chaque geste d’arrière-pensées discrètes et subliminales, un amusement vain et sans avenir.

 

Je ne suis pas un drôle. Je ne me tape pas les cuisses autour de grandes tables aux gorges déployées et bruyantes. Je ne ris pas aux blagues salaces. Comme on a pu l’écrire par ailleurs, je suis disheureux, une forme de malfonction du bonheur égaré, à la fois l’affirmation sémantique et l’antithèse théâtralisée de la bêtise du commun… Une avanie, un délire paranoïaque…

 

Prochainement, je sais que je chuterai encore dans des bras doux et tendres dont je me persuaderai sans peine de leur amour vrai… pour le détruire en si peu de temps, et réaliser après une mort lente, une agonie putrescente, que je ne l’ai jamais aimée. Ce parcours d’obstacles ridicule qui sépare la naissance de la mort.

commentaires

Scène

Publié le 4 Août 2011 par Luc dans Les rêves se terminent toujours (9-4-31-7-01)

J’ai ressenti clairement le temps infuser en moi, imprimer sa cadence démentielle à ma vie. Alors je n’ai pas voulu connaître cette fameuse scène, dont le point d’orgue serait ce moment précis de la nouvelle rencontre.

 

Tu acceptes mon invitation, pour des motifs ignorés. L’angoisse me prend. Tiens, le soleil chauffe et sèche l’herbe qui jaunit, comme mon teint à mesure que ta venue s’approche.

 

Je tourne et vire, tournevire, morne sans rire... Puis le signal : tu es là et je te vois avancer, la démarche décidée comme souvent. Le temps des retrouvailles. Affolé, je plonge mon regard sur la gauche : un vieil appentis aux pierres apparentes, je n’y distingue rien ; à droite, la petite mare aux pommes de pin complètement asséchée, puis plus loin la haie opaque de ces arbustes qui ne boivent pas. Tout manque d’eau sauf mes yeux lourds et ma bouche avide.

 

Quelques mètres encore et nos lèvres se rejoindront. Un pas encore et nous nous enlacerons profondément, avec la vigueur de toute notre jeunesse.

 

Mais alors, ne détourne pas ta bouche vers ma joue, ne reste pas plantée à un mètre de moi en souriant d’un air gêné... Viens.

commentaires

Monstre personnel

Publié le 3 Août 2011 par Luc dans Anne (du 19-11-03 au 5-4-04)

C’est alors que je franchissais les nuages que pris par le soleil dans une posture d’évidente insolence, je fermai les yeux.

 

Derrière les paupières closes dansèrent des flammes alors que le vertige et le malaise m’entraînaient dans leur violente ronde. Les flammes se transformèrent en visages grimaçants alors. J’y reconnus en premier lieu celui d’un ami, curieusement affublé d’une mâchoire prognathe et d’un air de clown avéré. Son visage rieur et ahuri roulant deux yeux ronds et inexpressifs me mettait au supplice, moi qui refusai toujours la joie gratuite tout en l’enviant terriblement. Puis les flammes reprirent leur crépitement malin pour se fondre en d’autres visages, plus rapidement, si bien que je ne saurais tous les citer. Le rictus d’un monstre de Giger apparut peut-être, suivi de ceux d’autres amis, tous entrecoupés par le faciès haineux du monstre qui m’habite…

 

Il est chauve et dénué de tout système pileux apparent. Ses grands yeux noirs et sphériques sont donc surmontés d’arcades sans sourcils. Son large crâne va se rétrécissant jusqu’à un menton pointu, fin logique de deux joues creuses entourant des pommettes saillantes ainsi qu’une absence remarquable de nez. Celui-ci a disparu au profit de deux trous de forme oblongue. Il ne reste que sa bouche effrayante, seule partie en mouvement du visage atroce et livide. Elle est petite et ronde, compte des lèvres si fines qu’on les croirait tracés d’une mine de crayon trop taillé ; mais elle bouge, s’entrouvre, s’ouvre et découvre deux rangées de petites dents acérées. Alors tout le visage se mit en branle : les arcades et le front se froncèrent ; le groin hideux s’agite et la bouche montre plus encore ses dents, tandis que derrière et dedans le feu s’intensifie, jusqu’à le faire disparaître parfois, mais toujours il revient. Il est la haine de moi, étouffé, oppressé à vomir, le ventre gonflé et les mains tremblantes, le cœur hésitant à battre, s’arrêtant souvent dans un pieu aiguisé qui me perce le flanc et m’entraîne la tête vers le sol. Le monde tourne trop vite. Ne plus dormir.

Puis la raison revient, sans sérénité ni confiance, mais l’eau salvatrice des nuages de nouveau rencontrés lors de ma chute, avait éteint le feu d’altitude.

 

Je suis maintenant assis, abasourdi de gris et de travaux publics dans la boue… L’ennui me reprend. L’angoisse ne tardera donc pas. Elle monte. Je veux avoir envie de te revoir.

 

                                                                                                                                 Gatwick

commentaires

Petit dialogue sur le sens à donner à une cure de Ginseng suivie par une jeune femme

Publié le 2 Août 2011 par Luc dans Viens (du 4-2 au 10-5-03)

 

-         Ah tu vois bien qu'il est bizarre ton médicament ! Les réflexions suivantes le prouvent indubitablement (en un seul mot). J'ai souligné les passages abondant dans le sens de ce dont je te faisais part... Chaud !

 

Le remède miracle

 

Comme son nom scientifique l’indique, panax ginseng, le ginseng est considéré depuis plus de deux millénaires en Chine comme une panacée. « Pa-naxos » en grec signifie « qui guérit tout » (c'est quelque peu excessif) ! Renshen en mandarin, et Gin Sen en cantonnais, signifient littéralement « racine humaine » ou « racine anthropomorphe » car sa racine fourchue et digitée, portant des rides comme un doigt, évoque une silhouette humaine. Cette particularité, cette signature, est à l’origine profonde de son extraordinaire renommée. En Occident, une réputation fort semblable concernait, pour les mêmes raisons, la mandragore. Dans un cas comme dans l’autre, on imaginait que le sol avait été ensemencé par un génie de la forêt… ou par le sperme d’un pendu ! Il s’agissait donc, plus ou moins, d’un homoncule, sorte d’embryon ou de petit être doué d’un pouvoir surnaturel qu’utilisaient les sorciers et certains alchimistes. Il se constitue, suivant les Taoïstes, de l’union entre les Nuages qui montent de la Terre et la Pluie qui descend du Ciel. Or, les « Jeux des Nuages et de la Pluie » symbolisent l’harmonie du couple dans l’acte sexuel.

 

Le Ginseng, sa racine et ses potions, sont donc censés restaurer l’essence, favoriser l’énergie et éveiller l’esprit. Ils ont toujours été considérés, en Chine et dans tout l’Extrême-Orient, comme favorables à la santé, à la vitalité… et à la sexualité. En effet, le Jing (principe essentiel) se manifeste dans le sperme, le Qi (énergie vitale) puissant facilite l’érection, et l’esprit (Shen) éveillé motive l’imagination et la créativité. En médecine chinoise classique, le ginseng est donc classé au tout premier rang des « Neuf Plantes Royales ». Il répare les cinq viscères, rééquilibre le corps et l’esprit, prolonge la vie, renforce l’énergie, accroît l’essence et facilite la reproduction. Il est donc recommandé pour tonifier en cas de fatigue profonde due à l’âge ou au surmenage physique et intellectuel, pour renforcer en profondeur les défenses corporelles de l’organisme et en cas de difficultés sexuelles.

 

Les vertus du ginseng

 

Ø      Tonifiant : lorsque le ginseng est de bonne qualité, il est utile en cas d’asthénie, de fatigue ou de stress. Suivant plusieurs auteurs, la plante agit à la manière des amphétamines sans présenter les inconvénients de ces dernières.

Ø      Anti-inflammatoire : son action est proche de celle de la cortisone.

Ø      Aphrodisiaque : action stimulante sur les glandes sexuelles.

 

-         Néanmoins tu remarques qu'il y a BEAUCOUP de passages non soulignés. JURISTE !!

 

-         Si je suis un juriste, tu n'es ni plus ni moins qu'une jésuite ! Comment ne pas qualifier de recours à des astuces hypocrites le fait de renverser ainsi la présentation non tendancieuse à laquelle je procédais de ton usage abusif d'aphrodisiaques en tous genres ?

 

Laetitia, tu dois demeurer bien consciente que tous les passages non soulignés ne servent que d'alibi pseudo-médico-philosophico-orientalo-métaphysico-mystico-newageo-bouddhisto-méphisto-aristo-branchouille (profonde, et nécessaire, respiration) à l'occasion de se livrer à des orgies sans nom, des frasques hédonistes habilement celées sous le masque sympathique de l'épicurisme le plus éclairé, des foires sexuelles à la sensualité débridée, dans des clubs échangistes mal éclairés et aux pizzas surgelées !

 

Aaaaah ! (sentencieux et sacramentel, voix tremblante d'émotion, vibrato maximal : ce n'est pas sexuel au fait le mot vibrato, dont Claude François était paraît-il par ailleurs un fervent utilisateur...), je disais donc :  Aaaaah Laetitia ! L'opprobre te recouvre de son manteau diabolique et se lit sur ton front marqué au fer rouge de l'indignité ! La honte de la luxure te souille de ses bras amoureux et méphitiques ! Le veau d'or du plaisir facile et artificiel prend aujourd'hui la forme anodine et voluptueuse d'une pilule de Ginseng, hérétique mandragore des temps modernes... Où vas-tu donc, pauvre pécheresse !?

 

-         Non mais ça va pas non !?

 

-         Là, ma chère Laetitia, tu me scies littéralement : la concision de ta réponse, un prépuce diminué religieusement, sa clarté et son absence totale d'ambiguïté lui donnent le caractère de la synthèse ultime, celle qui confine au divin, à l'omnipotence, une sorte d'éclair d'intelligence rare, le phare salvateur de la raison au bout du noir tunnel de l'indécision.

 

Bon après le brossage dans le sens du poil, ou, pardon, le gommage (puisque tu appelles ainsi le fait de te faire étriller), je n'ai rien compris à ta réponse !

 

commentaires
1 2 > >>