10 janvier 1997
J'ignore ce qui s'est produit, mais toujours est-il que je me réveillai très correctement, d'humeur stable ; rien n'était à déplorer, exceptée la journée supplémentaire qu'il allait falloir vivre. Le petit déjeuner se déroule sans encombre, et soudain, miracle ! Une envie de dépenser quelque temps à la selle... L'événement est suffisamment rare pour être noté...
L'ennui résida dans sa répétition à intervalles rapprochés et douloureux, qui me laissa vidé et enfiévré, incapable de penser ou de me mouvoir sans tituber. Entre sensation de faim et faux-semblants de vomissements, je ne parviens pas à tracer la frontière, tout comme entre envie de boire frais et refus stomacal d'ingurgiter quoi que ce soit.
Sans appesantir la description, il existe simplement de ces matins douillets, peuplés de rêves érotiques et d'alanguissements sous les draps, d'étirements félins en plein de flemme, qui se terminent... merdiquement. D'autant plus perfide que l'engourdissement cérébral devient tel que je n'arrive pas à ouvrir le tiroir de la matière grise pour retrouver ce rêve de la nuit dernière, qui me semblait fort intéressant et m'avait retiré une sacrée épine du pied en me donnant un sujet de rédaction ; tandis que là, je me vois obligé de raconter n'importe quelle connerie pour finir cette putain de page !