Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Incertitude

Publié le 29 Septembre 2005 par Luc in Marseille (du 2-4-97 à février 1998)

 

Le tout se nimbe d’un voile obscur, et l’obligation de se résigner sonne comme un devoir. J’oublie la peur arrachée, mettant à nu le sang et la chair. Je tente d’oublier la bassesse de mes visées. J’ai récemment décidé de ne plus manger, non pour les motifs futiles d’une grève de la faim, fût-ce en faveur d’une juste cause, mais tout simplement par ennui. Quoiqu’il en soit, repensant sans nulle cesse à ma vie risible de ces derniers mois, je ne parviens toujours pas à réprimer les pulsions haineuses qui me secouent lorsque je songe à cet entourage ridicule.  

 

Si cette situation devait perdurer une portée de trop, il demeure en toute hypothèse la possibilité désolée de me supprimer.

  

 

Céder encore à la luxure après avoir vu des amis discutant de leurs nombreux projets d’avenir, dont certains étaient partagés par tous, sauf soi, lequel ne s’intègre dans aucun des plans du lendemain.  

 

L’environ s’éloigne, le naguère se faisant jadis, et ta froideur toujours plus insupportable... Ressentir maintenant les effluves de la fin, telles qu’elles furent il y a neuf ans de cela, avec ton antagoniste. Savoir désormais que la période des mesquineries, des secrets et de l’éloignement progressif va encore être vécue. J’avoue ne pas envier ce sort. Peut-être ferais-je mieux de te quitter à l’instant même... Seulement... Mon instinct conservateur me pousse à ne pas devoir gâcher pour cause de pressentiment ou d’action impromptue ce qui pourrait éventuellement rester entre nous.  

 

Donc j’attendrai... La putréfaction définitive de notre relation, jusqu’à ce que celle-ci te devienne tellement insupportable, malgré ta bêtise, qu’aucun autre choix que la rupture ne traversera ton maigre champ de vision. C’en est fait. Je ne l’ignore pas.

  

 

Il est quelquefois étonnant de se confronter, sinon à la vérité, du moins à l’efficacité de méthodes ou systèmes de pensée que l’on avait toujours réprouvés auparavant. Ainsi fut-il en ce soir embrumé de la communication. Qui saura combien j’ai exécré ces ignominies humanoïdes la prônant à tout-va, précisant que la solution à tout problème s’y trouvait sans l’ombre d’un doute. Gloire à la communication, juraient-ils avec toutes les apparences d’une secte, dans son omnipotence ! Qui saura combien j’ai haï, en apôtre de la raison et de la logique, leurs conseils de réactivité, de séminaires absurdes, d’esprit “RH branlette” ou mises au point, recadrements affligeants et continuels ! Qui le saura? Même plus moi en ce soir pluvieux désormais. Car il existait bel et bien un abcès, dont je parlais hier, que je me trouvais dans l’incapacité de crever par ma méthode habituelle, consistant en une attitude logique, plausible et parlante. 

 

Seulement... Plusieurs mois avaient passé quand l’inefficacité de mon oeuvre resplendit sourdement à la lumière noire : blanche éclatante, stérile... Alors ce soir, j’ai fini par parler, expliquer, reformuler, expliciter... Et cela a marché. J’ai maintenant trop peur de chercher plus loin, de m’interroger plus avant sur le pourquoi du succès de méthodes détestées. J’en resterai donc, après ce fugace écart, à mon bon vieux mutisme obstiné.
Commenter cet article