367 09-07-01
Le soleil décline en dardant les visages ravis. Les cris d’enfants déchirent le silence venteux et verdoyant. La pinède et la bruyère exhalent leurs senteurs habituées et sèches. Je goûte l’anis sucré d’une angoisse passagère et laisse les doigts de l’air possessif caresser ma face meurtrie.
Telle est-elle, la vision des lèvres souriantes, clamant bruyamment leur bonheur absurde, et laissant filtrer leur haleine douteuse, boursouflée d’une méridionalité aillée, qui m’enveloppe maintenant.
Je vois encore le sourire forcé, le petit rire contraint, l’odeur de la sueur sous le costume trop rigide, cette pâte d’amande témoin d’une fragilité conquise par le contact de l’étoffe sur la peau.
J’observe alors la danse sans cause, multipliée dans le brouhaha où la musique s’est perdue sans rémission.
Je renifle les effluves fatiguées de la fatuité faite mouvement, et lape ce vinaigre, cette lie qui submerge l’intérieur de mon corps prostré.
Je reste fixé devant l’absurdité, le ridicule de la rétention à l’amitié, dont le coassement des mauvais conseils écrase le violoncelle de ma raison, dénature la saveur de mon fiel, pour finalement salir mon aura...
Je tiens mon estomac pour ne pas aller vomir.