371 31-07-01
Par deux fois, j’ai ressenti si nettement la fin dans tes paroles amicales.
Par deux fois, je n’ai pas voulu y croire.
Les échanges de politesses en aval
Ont achevé de me convaincre, de me faire mal et boire.
Par deux fois, j’ai renoncé à avouer ma terreur de continuer.
Par deux fois, je me suis contenté d’être lâche.
Par tes voies escarpées de disparition dans les nuées
Sauvages d’un monde inconnu de moi, tu as marqué cette date d’une tache.
Par deux fois, ma muétude s’est opposée à la tentative de normalisation.
Je ne pouvais à tel point faciliter ta tâche,
Et je ne pouvais mettre seul mon cou sur le billot de ta hache.
Par deux fois, en me montrant distant, j’aurais voulu que tu saches
Que tout se termine en déréliction,
Que les rêves se sont achevés en ce jour d’inaction.
- Inaction, n’est-ce pas ce que tu m’as toujours reproché ? -