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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Lundi

Publié le 10 Novembre 2008 par Luc in Marseille (du 2-4-97 à février 1998)

Quelle est-elle, cette sourde angoisse qui m’a saisi dès le matin du dimanche morne ? La sensation d’un dépit si profond quant à l’avenir que celui-ci ne pourra que se ressembler tel que conçu en ce jour, chemine lentement du ventre à la gorge, puis revient sur ses pas martelés.

 

Après une nuit de veille, je lève mes yeux secs et sales vers la fenêtre maculée de sable et de poussière. Derrière, je ne vois rien qu’un ciel sombre. Oui, l’avenir se ressemble de plus en plus, et c’est égal... La détermination me manque et l’envie de lutter s’évanouit. Ils peuvent bien faire ce qu’ils veulent, lorsque les secousses intermittentes d’une étrange nervosité, pleine de haine, succèdent à de longues périodes d’apathie, vastes et désolées.

 

La largeur du monde augmente au gré de mon découragement. L’amusement pourrait presque en découler si l’avenir dont il s’agit ne revêtait pas autant d’importance, laquelle s’avère pour tout dire vitale.

 

Bien longtemps que je n’avais noirci de lignes... Bien longtemps que je n’avais pas plongé la main dans l’eau sombre qui me rend doux et amer cependant. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais offert le temps de mourir encore une fois sur le papier, de laisser aller sans bride le rêve d’un lendemain assuré. Que se passe-t-il donc pour que les espoirs doivent se résoudre à un aussi piètre champ ? Un avenir qui se ressemblerait dans sa triste anticipation du réel apporte un semblant de réponse.

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