21 janvier 1997
Une petite chanson, qui va decrescendo, se perd mollement dans son xylophone ralenti sur deux notes, peut-être mi et fa, frappées à chaque temps. Lorsqu'elles sont jouées ensemble, le demi ton provoque une vibration inhabituelle dans une chansonnette telle que celle-ci, comme embrumée, et moi... éreinté.
L'air frais me réveille, mais la suite de notes, puisqu'on ne peut parler de mélodie, me poursuit, tenace. On dirait presque du Glockenspiel maintenant. Eine Lerche sang ? Non. Je ne suis pas Rilke à Prahà, mais pas grand-chose à Lyon.
Il n'y a guère d'oiseaux sur les branches tachetées des platanes alignés. Certainement, la chanson douce est une idée de retour, que je vais dès lors devoir affronter.