28 janvier 2007
Une fois encore, revenu dans les entrailles de ce que j’ai mille fois connu, je m’étonne de ce que j’y découvre. L’animalité me submerge désormais, tandis qu’un reste de conscience m’étreint sauvagement en m’enjoignant e rentrer chez moi.
Je n’ai pourtant plus la violence en moi. Par le passé, j’éprouvai le désir de mort confronté à l’inanité de gens trop nombreux, réunis pour des fêtes sans âme, à se trémousser sans but ni réflexion. Mais ce soir, je regarde le néant bonhomme, bonasse presque. Je ne souhaite m’en prendre à personne ni au monde.
Peut-être est-ce parce que le froid bestial m’empêche de partir ?
Néant.
Je ne peux toutefois cesser là sans me mentir. L’explication serait trop simple.
C’est donc bien par lâcheté, peur du conflit que je ne m’engouffre pas dans la nuit glacée. Comment ne pas rire confronté à ma peur d’assumer la réalité de mon envie ?
Je voudrais partir mais ne le peux, ne puis me résoudre à le pouvoir, et je reprends une fois de plus mon œuvre là où je l’avais mille fois laissée. Je suis immobile, paralysé, inerte et sans réaction, me lamentant sur la vacuité du monde et de son peuplement. Il n’est donc rien d’autre à faire que d’attendre que la fête passe, sans traitement possible, comme une mauvaise grippe, une saloperie qui passe et se rit de vous, un néant de vermine.