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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Manque de colère

Publié le 29 Janvier 2007 par Luc in Colère (du 8-1 au 29-5-07)

28 janvier 2007

 

Une fois encore, revenu dans les entrailles de ce que j’ai mille fois connu, je m’étonne de ce que j’y découvre. L’animalité me submerge désormais, tandis qu’un reste de conscience m’étreint sauvagement en m’enjoignant e rentrer chez moi.  

 

Je n’ai pourtant plus la violence en moi. Par le passé, j’éprouvai le désir de mort confronté à l’inanité de gens trop nombreux, réunis pour des fêtes sans âme, à se trémousser sans but ni réflexion. Mais ce soir, je regarde le néant bonhomme, bonasse presque. Je ne souhaite m’en prendre à personne ni au monde.  

 

Peut-être est-ce parce que le froid bestial m’empêche de partir ?  

 

Néant.  

 

Je ne peux toutefois cesser là sans me mentir. L’explication serait trop simple.  

 

C’est donc bien par lâcheté, peur du conflit que je ne m’engouffre pas dans la nuit glacée. Comment ne pas rire confronté à ma peur d’assumer la réalité de mon envie ? 

 

Je voudrais partir mais ne le peux, ne puis me résoudre à le pouvoir, et je reprends une fois de plus mon œuvre là où je l’avais mille fois laissée. Je suis immobile, paralysé, inerte et sans réaction, me lamentant sur la vacuité du monde et de son peuplement. Il n’est donc rien d’autre à faire que d’attendre que la fête passe, sans traitement possible, comme une mauvaise grippe, une saloperie qui passe et se rit de vous, un néant de vermine. 

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M
Un éclat de grain de suie réveillé étalé, une trace au fusain comme un barrage invisible devant soi, et on se perd figé sans avoir bougé d'un pas. Le pas vers le partir toujours possible, mais le pouvoir partir lesté par des grains si lourds qu'aucun geste ne peut les balayer. Comme tu dis, tout passe - reste le dilemme dans la contradiction du  ni accepter / ni refuser  ce surprenant manque de colère.<br />  <br /> (ce que tu vois à travers le rideau de tes paupières est toujours aussi fort et beau à lire ; par contre il se peut que par ces mots je me sois encore perdue sur un sentier très étroit, mais tu sais maintenant que je m'égare facilement !)
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L
Pas du tout Marsy ! Cette fois, je crois avoir tout compris ! Merci à toi.
C
le monde est parfois triste et tout est triste en soi. <br /> quand je traverse le monde désenchanté, je deviens par la suite un petit écureuil fou. <br /> clem
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L
S'il ressemble à celui qui suivait toujours le même itinéraire devant ma fenêtre de cuisine dans la forêt du Montaiguet, rien n'est perdu Clem. Tant que l'on attendrit, on existe.