Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Réaction

Publié le 4 Septembre 2006 par Luc in Gwellañ war 1994 ha trifarzh 1995

7 mai 1995

 

Qu’on ne me fasse pas de remarque… ni ne me parle impoliment, ne me parle… du tout. Je lâche prise avec le réel. Mes réactions deviennent à chaque fois plus violentes lorsque je tente parallèlement d’adoucir mon image, de l’arrondir.  

 

Rien n’y fait. Comment cacher plus et trop longtemps que je veux m’effacer depuis huit ans ? Que continuer à vivre avec cette pensée est un supplice insoupçonné ? Je ressens parfaitement que la coupe arrive à son terme et que chaque goutte que l’on y apporte, stress, remarque blessante, ordres et ennui, se pose comme susceptible de la faire déborder.  

 

Pas encore totalement : ma vie s’écoule à petites gouttes tombées sur un comptoir cradingue, et non à grands flots.  

 

Je n’ai dès lors, faute de vie, plus envie de voir personne, ce qui est une mort en soi. La solitude ne représente même pas une consolation. Je suis inapte. Un rebus. J’eusse dû être réformé de la vie, mais les hasards et tracasseries administratives en ont décidé autrement… Je crois, peu fermement, que la fin de mon temps de soumission approche.  

 

Je préfère de loin l’abysse d’un trou de 9mm que celui d’une vie de réaction sauvage et d’insatisfaction. 

Commenter cet article
C
Bien écrit, touchant-repoussant, un peu complaisant (dans le néant).<br /> À bientôt...<br />
Répondre
L
Merci de ton commentaire, notamment sur son aspect critique : je n'ai jamais fait mystère de ne reculer devant aucune facilité, alors la complaisance, tu penses bien, je ne pouvais pas l'éviter !<br /> ... mais j'essaie de me soigner.<br /> PS : j'ai découvert ton site avec beaucoup d'attention, et avant de me laisser entraîner par son contenu, je ne peux que te féliciter d'y avoir introduit un texte de mon cher Leonard (qui soit dit en passant, notamment dans l'album Songs of love and hate, mon préféré, avait aussi tendance à manier le picking dramatique en la mineur avec une certaine... complaisance !).<br /> Bien à toi.