Bourrée

Sur des sons tournants
Qui écrasent mon crâne,
Et dans une « fine analyse tactique »,
L’inanité de tout
Commence de me marquer.
Je gâche mon temps,
Mens, me défile, sens
Confusément une montée de bile,
Descends d’une marche débile.
Une marche de plus vers le bas ?
Bah ! Je n’en sais foutre rien…
Mettons plutôt une translation
Qui m’éloignerait, non pas
Chaque jour un peu plus, mais par…
Crise, événement… ennui.
Mon vice est mon absence de vie.
Sans envie, il n’y a qu’une salive
Sans but, ni concupiscence.
Je ne peux être jaloux,
Ce serait… si bien.
Mais tout me bourre
Dans l’infatigable certitude,
Ineffable turpitude (!),
Que tous empruntent le même tunnel.
On se voudrait optimiste,
En un temps record,
Mais la lumière qui nous baigne,
Comme celle-là, au bout,
Telle que nos bons sentiments,
Est factice.
On pourrait sombrer
Sans remords ni réflexion,
Mais non, ah la la non !
Car il est une valeur « modique » :
Le combat. BOJI !
Pour moi, c’est le mépris,
S’adressant à tous et tout.
Chacun sait que je suis le pire…
Des mauvais joueurs ;
Je n’allais tout de même pas accepter
Les règles imposées.
Comme toujours, je trafique,
Biseaute, pipe, marque,
Manchonne, jusqu’à ce que le tout
Soit tellement gris
Que même un attardé mental
Me semblerait sympathique.
Un ami sincère,
Une femme fidèle ou sensible à l’humour,
Une bête affectueuse (aucune relation de cause à effet entre les deux dernières),
Mes parents morts.
Et moi, et moi… honnête…