27 mars 1993
Mon âme flambe, et j’aime mon ombre, dans laquelle je vois mon visage découpé à la hache, déformé idéalement lorsqu’on songe à la rondouillarde vérité. Une mâchoire large et ridicule s’affine vue de trois-quarts. On se croirait devenir beau, mais tout le monde ne peut pas être une star, astéroïde fulminant dans l’humide médiocrité qui s’avère chaque scène un peu plus, jusqu’à ce que l’acte final de laideur ne l’interrompe dans une torride continuation.
Oui, mes yeux aillent l’enseignant, le printemps qui conduit mon ombre allongée vers un endroit tellement plein de lumière qu’il n’y en à rien à espérer. Une envie de dire au revoir, comme une ombre arrivant en pleine lumière, comme une star se cassant la gueule dans des escaliers fourbis au savon noir, comme mon ombre de chien défigurant brutalement hors du convenu dont il ne faut jamais sortir, de l’ombre.