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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Devoir social

Publié le 24 Octobre 2008 par Luc in Vivre... par dépit (du 24-6 au 20-9-96)

Un café avalé à la va-vite dans la vacuité voulûment vaticinante d'une vaine vision de volutes enfumées... Va, va, va ! Mon vrère, et va vie qui se love... Et puis assez de ... On finirait par me prendre pour un méridional...

Mes yeux s'ouvrent trop grand alors que mes dents se déchaussent. Ce doit être le passage vers la sagesse, l'exhumation de la beauté et la mise en bière parallèle des vieux complexes.

Assis et plié en deux sur le plan, je dois tout avoir du vieillard acharné sur ses craintes et l'acquisition d'une ultime science, un Nicolas Flamel mêlé d'un Bernard Palissy qui n'aurait pas eu de logis ni de meubles. J'ai pu affirmer que je rêvais des vies ermitiques de Kant dans sa tour, ou de Jünger dans sa cabane au fond du bois... Mais je m'interroge : sans la colère de proximité, et le mépris que je porte à l'être humain, qui tous deux me soutiennent d'un filin invisible, à fleur du vide, que deviendrait ma solitude ? Pourrai-je encore réfléchir si plus rien ne me retient ou ne me plonge dans quelques affres ?

C'est que, malgré mes pensées peu sociables, je dois pouvoir constituer un être social. Pour simple illustration, tout à l'heure, luttant apparemment contre la furieuse envie de réintégrer mes murs, je sais que j'irai malgré tout me livrer à ces opérations futiles de séduction, vaincu par l'esprit d'un rendez-vous obligé, d'un devoir social inévitable... d'une agréable corvée...

Alors, conscient de toutes les contradictions qui éclaircissent mon ombre, qui me meuvent, je ne demeure plus qu'hésitant, et, dans le doute, je refuse le combat.

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M
bizarre, j'aime toujours autant ces textes dans lesquels tu reconnais tes armes mais refuse d'en user, où tu ouvres les yeux qui te ressemblent puis y mets d'autres images pour poursuivre ton chemin.
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L
<br /> J'ai toujour aimé les armes à titre ludique :<br /> <br /> - une manoeuvre en campagne avec des guerriers en uniforme... pour aller chercher des champignons que nous ramenions dans nos casques lourds et l'exercice militaire se transformait en ballade<br /> sous mes ordres !<br /> - sentir le contact froid de l'oeil d'un revolver sur son coeur, dans un pur plagiat de la "mort de Gonzague" de Drieu, suffit souvent à procrastiner les idées de suicide...<br /> <br /> Ces deux illustrations ne font que confirmer ta juste analyse.<br /> <br /> <br />