Tu as dit que notre couple était une merveille, un cadeau…
Je ne parviens pas à m’en remettre.
Tu es si changeante, de vif-argent.
Ce soir, j’ai eu envie de t’appeler pour te dire
Que je désirais (quel mot absurde !) des enfants de toi,
Vivre avec toi.
Mais rien n’y fait.
Cette peur ni spontanée ni rationnelle
Est ma sœur la plus fidèle.
Elle est là, entre la gwerz et le kan ha diskan,
Tra la la la la leno.
Je ne sais ce que je te veux.
Un peu à la manière de ce que j’écris.
Refusé de toute part sans réel ombrage ni motivation,
Ma vie ne serait-elle qu’en fonction de l’autre ?
Me rejette-t-il que je m’en contrecarre.
Me reconnaît-il et je vogue par-delà les mers éternelles.
Je monte mon cheval tout en armes et bijoux,
Galope frôlant l’écume vers l’île des guerriers.
Mais je n’ai jamais su monter.
Mais je n’ai jamais été qu’un guerrier fonctionnaire.
Mais je ne crois pas au paradis, au Walhalla.
Il est donc dit que ma fausse monture et moi-même virant
Nous enfoncerons dans l’océan et périrons noyés,
Comme cela était prévisible.
Seul. A ma destinée.