Je suis un mur infiltré.
Ma vie, ma patine se mesurent
A l’aune de l’eau qui me détruit,
Les fins ruisseaux arracheurs de pierre.
Je n’explose pas dans les langueurs
Impudiques de ceux qui ne savent mourir,
Et me contente de me brésiller,
Sans réaction ni colère, sans heurt.
Je ne fais part à quiconque d’une raideur
Apparente, de cette roide rigueur
Que je sens vaciller passée chaque heure.
Je ne sais que trop bien la victoire
Finale et aqueuse sur mes fondations obérées.
Je ne chuterai qu’une fois, la dernière.