16 janvier 2003
Abruti, inné devant la lumière, j’ai grimacé avec violence. Une lourdeur syncopée m’a pris et je me suis vu dans la peau de celui dans la peau duquel vient de pénétrer une balle.
Elle ne m’a que blessé et mes appels au secours sont restés sans réponse. Je ressens le sang pourrir dans ma blessure et mon visage s’émacie plus encore, qui fait rire les enfants. La situation clownesque de la souffrance irreprésentable, apotropaïque.
La balle m’immobilise. Je ne peux plus bouger. Assis et défait, je me meurtris de la mort qui ne vient pas. Je regarde encore mon corps pendu à cette damnée poutre, il y a seize ans de cela, à l’époque où je savais faire un nœud coulant.
Aujourd’hui, j’aime trop(es)… en désespoir de cause. Plus rien ne vient atteindre. Le cercle s’obscurcit à mesure que je crois déceler derrière les mensonges de toutes celles que je convoite la disparition du serpent. Il se love autour de ma gorge. Je ne respire presque plus. Je ne mange plus. Je meurs.