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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

a la recherche de l (du 6-11-02 au 30-1-03)

Monde de peau

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans A la recherche de L (du 6-11-02 au 30-1-03)

16 janvier 2003

Abruti, inné devant la lumière, j’ai grimacé avec violence. Une lourdeur syncopée m’a pris et je me suis vu dans la peau de celui dans la peau duquel vient de pénétrer une balle.  

 

Elle ne m’a que blessé et mes appels au secours sont restés sans réponse. Je ressens le sang pourrir dans ma blessure et mon visage s’émacie plus encore, qui fait rire les enfants. La situation clownesque de la souffrance irreprésentable, apotropaïque.  

 

La balle m’immobilise. Je ne peux plus bouger. Assis et défait, je me meurtris de la mort qui ne vient pas. Je regarde encore mon corps pendu à cette damnée poutre, il y a seize ans de cela, à l’époque où je savais faire un nœud coulant.  

 

Aujourd’hui, j’aime trop(es)… en désespoir de cause. Plus rien ne vient atteindre. Le cercle s’obscurcit à mesure que je crois déceler derrière les mensonges de toutes celles que je convoite la disparition du serpent. Il se love autour de ma gorge. Je ne respire presque plus. Je ne mange plus. Je meurs. 

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Ni konesto sta...

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans A la recherche de L (du 6-11-02 au 30-1-03)

9 janvier 2003

Ta voix m’a paru muette et blanche, empreinte d’une gêne bourgeoise, celle de ne pas avouer le trouble qui te saisissait, d’arborer un ton joyeux dans une conversation voulûment sans intérêt, sous la pression d’oreilles étrangères. Je ne pouvais m’y tromper, mais la conséquence en était évidente.  

 

Je n’ai jamais existé pour toi. 

Tu vis par le regard des autres 

Et tu ne leur as jamais parlé de moi, 

Ni à l’ancien, ni à l’actuel, où que tu te vautres.  

 

Tout cela ne fait que piètrement confirmer la haute idée que je peux me faire de ma jalousie tardive, toujours a posteriori. J’entendais derrière ton babil insignifiant sa voix grave, par delà notre absence de relation et ta terreur à parler avec sincérité.  

 

Je n’ai jamais existé pour toi. 

Je n’étais qu’un son inaudible, 

Une lubie triste, un autre toi, 

Et on ne s’accorde pas avec soi, ce serait trop terrible.  

 

Nous avons à nouveau discuté des projets dans lesquels tu m’intégrais, que tu comptais m’offrir quand tu m’admirais. J’apprends aujourd’hui que tu te les es appropriés, sans en avoir la compétence cependant. Quelle gageure, quelle ironie…  

 

Je n’ai jamais existé pour toi. 

Je ne suis qu’un nom qui fuit, 

Et nul ne connaît de moi, 

Nul ne connaît ce qui luit. 

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