La tristesse est immense, du matin fatigué,
Le fond de l’œil lacéré dans l’air par trop dense.
Grande est la tristesse de mon âme irriguée
A grands flots dévastés en sanglante cadence.
Nous aurions pu croire en le renouveau des jours,
Qui nous ont bien joué le tour fameux de l’accroire
En la bonne mémoire des temps de douceur,
De caresses, d’amour, du bon côté de l’histoire.
Mais la douleur nous saisit pourtant de bras grêles,
Qui nous glacent et gèlent sans aucun répit,
Nous font décrépis, piteux, vermoulues crécelles.
Et ces gorges de miel rêvées, le champ d’épis
Dorés, dans le dépit disparaissent du ciel
De nos espoirs sans fiel en ce matin épris.