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Devant l’avanie de ta faiblesse, la lueur d’un désespoir hâtif vacillant dans ton œil enfantin, j’ai désiré te prendre dans mes bras, caresser d’un revers de la main ta cuisse qui paraissait trembler sous la lourde étoffe l’étreignant.
Bien sûr je n’en ai rien fait.
J’ignore comment interpréter, comme on le ferait d’un rêve mais je connais mieux cette matière sourde, la flamme gracile de tes yeux. Je me refuse à rognonner, maugréer, grogner contre moi-même, mais plus en Blacquans envers Blèche qu’en Flaubert, ma réflexion s’avère si aride lorsqu’il s’agit de la question du désir.
Bien sûr je n’en ai rien dit.
Quelles que soient mes tergiversations, tu reviens toujours quand je ne t’attends plus, t’asseyant innocemment en me fixant de cette étrange lumière, vive et triste, impossible de lendemains prometteurs, face à moi qui me détourne de profil pour mettre de la distance tout en me tordant la tête pour ne pas te quitter des yeux.
Bien sûr je n’en ai rien pensé.