23 mars 1990
Je l’ai raté,
Ce rendez-vous auquel je ne tenais
Que par souvenir,
Par faiblesse [1].
J’ai voulu châtier le sentiment,
Que la nuit me parût soie,
Mais ce lit est trop chaud
Et cette sueur malsaine.
Marier la noix et le jour
Est chose bien difficile,
Je casse et survis.
Qu’il est nain de s’asseoir
Sur les fauteuils du vide
Lorsqu’il est si facile
De trancher dans le vif de la séduction.
Je nais, courageusement,
Des périls de la crainte.
Crier, crier dans la joie,
Allo, chagrin, petits mots !
Paroles en l’air, de fin, de nain !
[1] Avec Béatrice Jourdan…