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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Rêve idiot

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc in Rupture (du 1-11-99 au 26-4-00)

Il me semble être chez une grand-mère... La peinture s’écaille sur les murs jaunis de la salle à manger étroite et rustique, faussement rustique, kitsch plutôt. Il y a des gens, et cela me surprend puisqu’on est chez une vieille. Evidemment, le problème survient, forcément comme dirait une autre vieille : la lumière du salon, pièce annexe située dans le prolongement de la salle à manger, ne fonctionne pas. Certes l’apéritif (s’agit-il bien de cela ?) aurait pu être pris à peu près convivialement dans la salle à manger, mais les habitudes, hein... Pourquoi me devoue-je pour identifier le dysfonctionnement ? Toujours est-il que je me mets à appuyer fiévreusement sur les nombreux interrupteurs plantés dans les murs tapissés d’un horrible vert d’eau délavé, de ces vieux machins atroces qui claquent de manière sonore lorsqu’on les manipule de haut en bas. Ayant commencé méthodiquement par ceux de l’intérieur du salon, je me heurte néanmoins à une obscurité continue. Je soupire alors lourdement, songeant au ridicule de ma situation d’expert ès-ampoules d’une incompétence notoire. Mes doigts cherchent alors d’autres mécanismes et un sourire me barre le passage. Il est venu sans prévenir d’une invitée, une grande jeune fille brune à la peau très blanche. Ses traits se révèlent dans la lumière orangée, plutôt patauds, mais pleins de charme, paraîtrait-il. Nos peaux se frôlent sans que le sourire s’évanouisse ni la lumière soit.

 

 

 

J’étouffe de timidité mais il est clair désormais que nous allons faire l’amour. Sans précipitation, je la découvre, touchant ses cheveux lisses, en palpant les racines avec langueur. Ses yeux se ferment quand son gilet tombe, accompagné peu après dans sa chute vers le parquet par la petite jupe droite fendue devant, noire comme ce qui se cache derrière les paupières closes.

 

 

 

Le contact de la peau de ses jambes, sans aspérités, de métal, d’une douceur à rendre fou, ne me porte pourtant pas à me dévêtir. Je poursuis ma recherche.

 

 

 

Puis soudain, elle me repousse, se lève d’un bond et sort de la pièce, de la maison, du monde, en nuisette de soie noire, pieds nus. Je cours après elle et la rejoint facilement. Je lui fais part de l’originalité de sa tenue de sortie. Son sourire est ressuscité, se transforme en rire narquois, quant à ma réaction de puritain. Je me tiens de toute façon accolé à son épaule sur le chemin du retour, durant lequel l’angoisse me prend quand nous croisons une bande de jeunes assis dans la pénombre. Et quoi ! L’étoffe légère celant à peine les courbes de ma diaphane mie aurait de quoi émoustiller le désoeuvré au crâne rasé, en perfecto... Mais décidément, rien ne se passe comme il aurait dû, et ils ne prêtent aucune attention à notre étrange attelage.

 

 

 

Alors elle voit un muret de pierre sombre, alors que nous sommes en vue de la maison de la vieille hôtesse, et m’entraîne derrière lui. Elle s’adosse au contrefort en s’asseyant face à moi, la protégeant des regards avec mon dos ne tenant plus que par la veste le recouvrant ; et notre jeu sensuel de reprendre. Mes mains balayant toute sa surface, ses oreilles, ses lobes, son cou, doucement, en alternant pressions et caresses, jusqu’à ce que les fines bretelles de la nuisette choient le long des épaules puis des bras. La soie glisse alors et découvre ses seins menus et fermes, si fermes d’ailleurs qu’un instant je doute de leur authenticité. Je vérifie donc le raisonnement par l’expérience tactile, et les tétons à la corolle à peine marquée dardent durement sous mes paumes brûlantes. Dans le même temps, le bas de la nuisette remonte presque seul vers la taille. La nuisette n’est maintenant plus qu’un obi noir dominant une scène de pénétration d’un sexe duveteux, dehors, derrière un muret... sans jouissance de l’un et l’autre, machinalement, naturellement invertis...
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