La tête enfiévrée et les membres tremblants,
J’achève de fouiller le point sombre planté là,
Entre deux yeux brillants de fatigue.
Ce ne sont pas les chutes d’eau ininterrompues
Depuis si longtemps qui me tireront
De ce sommeil sans vie, intersignes évidents
Et épars dans la légende de la mort.
Mes yeux se ferment sans que j’y songe,
Tandis que des frissons avancent en saccades
Sur mes flancs maigres. Le dégoût
Me saisit lorsque je songe à l’humiliation
D’Ivan Illitch Pralinski dans sa vaine recherche
De l’humanité par le banquet trop copieux,
Et je la fais mienne, ma honte en pseudonyme.
J’aurais pu clamer, déclamer « SE-RE-NI-TE » !
J’aurais pu affirmer condescendant et solennel
Que « les abus ne me valent rien ».
J’aurais continué par des considérations
Froides et raisonnables sur l’inanité de Noël.
Mais je suis en plein dedans, engorgé
De mets et alcools, dans le malaise le plus mortel.