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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

e trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

Moineau

Publié le 3 Décembre 2015 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

 

Il m’a fallu tout d'abord à m'insurger avec force, le poing droit serré pour marquer la force de mon propos mais tout en veillant à ne pas renverser la coupe de champagne que je tenais délicatement dans ma main gauche, contre l'accusation indigne portée à mon égard, selon laquelle, lors des déjeuners et cocktails, je pérorerais.

 

Emphase, prétention, c'est à n'y rien comprendre... Comment se représenter l'être odieux et abject (dont j'ai observé par ailleurs que l'attention portée à son discours boursouflé lors desdits déjeuners s'avérait tout sauf soutenue et captivée...) que je suis censé être, et dans le même temps la piètre tentative de mes congénères de s'inviter dans ma caverne ou de me convier à leurs sauteries ?

 

Lorsque la provocation le cède à la prévarication, il n'est rien qui puisse me sauver, d'où peut-être le calme qu'envisageait une amie dans sa communication, et que je considérerais plutôt comme sérénité, celle qui précède l'inéluctable arrivée de l'hiver, lequel enroulera langoureusement ses bras froids autour de la frêle et tremblante échine du moineau immobile.

 

Une nouvelle naissance aura quand même lieu, mais la gouaille moqueuse dont je suis l’objet, de petit et insolent Gavroche au tir trop précis, se mélange dans mon esprit confus à l'absurdité douloureuse de l'amour tel que se le représentent ces jeunes filles, sans plus de force ni d'envol que le moineau dans sa gangue glacée, l'œil pétrifié sur le monde.

 

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Laurence

Publié le 29 Juillet 2013 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

J’étais venu pragmatiquement, sans teneur ni sens, tout juste mu par l’utilité, sans intérêt autre que celui de résoudre un problème d’ordre matériel, la fameuse chose à laquelle je me suis toujours heurté.
J’étais égal, broyant le temps perdu et à perdre dans l’agacement torpide, et je t’ai vue. Un samedi après-midi… Quelle gageure ! Quelle ironie… A l’heure de ce jour précis où tout ce qui m’est insupportable s’exhibe ostensiblement, en grappe plutôt que groupe, ma solitude trop peuplée a rencontré ton regard gris-bleu, ta blondeur souriante et l’énergie qui m’a réveillé.
Ton discours a ressemblé à tout sauf à un babil. Tu as été celle que j’attendais.

 

Alors je souhaitais simplement te remercier de tes paroles. Je songe même à tenter de me faire pardonner ce tutoiement intempestif lorsque nous n’avons fait que nous vouvoyer pendant ce moment dont j’eusse voulu qu’il durât une éternité.
Alors il me fallait te dire combien tu m’as touché, par une candeur qui confinait à l’empathie avec l’étranger que je demeure, à l’anonymat soigneusement préservé. Et plus j’y pense, plus ce vouvoiement me met mal à l’aise, dans la douleur même… J’aurais tellement désiré partager plus avant avec toi, mais je crains lors de tomber dans les plus risibles images d’Epinal du séducteur malhabile (que je dois être après tout) ; je ne peux donc poursuivre.

 

J’en souris encore, mais la simple mention de ton « ami » m’a tordu le cœur et expédié l’âme à l’examen attentif de sa propre faiblesse.

 

Définitivement, et même si mon caractère suspicieux, méfiant et timide m’a porté par orgueil à essayer de n’en rien montrer, ta rencontre m’a serré jusqu’à l’étouffement, puis emmené le lendemain vers la sombre impossibilité, pour s’achever hier sur la cruelle aporie…

 

Tout ceci est purement désintéressé, un humble hommage à tes beautés.

 

Tu es magnifique.

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Inexistant

Publié le 12 Avril 2013 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

Lorsque l’envie de fuir me frappa, j’eusse du partir, et ne pas m’arrêter aux convenances. Je restai silencieux quelques secondes, noué en triste faveur sur l’agression dont je venais de faire l’objet, puis repris mon discours sans relever l’offense.

C’est alors que commença l’inexprimable. Je parlais en ayant la conscience qu’aucune de mes interlocutrices ne comprenait quoi que ce soit à mes paroles… ou du moins quand elles les écoutaient puisque je coupais tant de mes phrases en leur beau milieu sans que quiconque le remarquât. Frappé d’inexistence, j’aurais dû partir.

Cela n’aurait pas fait bouger les foules, lesquelles s’en seraient bien moquées d’ailleurs. Cela n’aurait dérangé personne fors moi, gentil et humaniste bêlant, boy-scout espérant comme pas deux, un livre de culture superficielle ouvert à tous les vents et regards.

Je perds jusqu’à ma langue vipérine. Alors je ne suis plus rien, vide et las, mollement révolté… J’attends la mort comme une délivrance, faute d’avoir le courage d’aller la chercher.

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Toujours une veille

Publié le 16 Avril 2012 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

J’ai chuté devant la couleur joyeuse, mouvante,

Puis ai déploré ma laideur, gueuse navrante.

Alors je suis reparti sur des océans

Verts de Borovićka, en maître de céans.

 

Ma maison est bien sombre ; elle paraît sentir

Le moisi d’un coin d’ombre, ce qu’il faudrait quérir

De pourriture noble, le tanin éreinté

De cette vision double, toute ivre et dépitée.

 

La couleur orange heurte encore mes yeux

Gonflés que démange l’image d’un prie-Dieu

Evoquant mon âge et mon corps déformé.

 

La couleur noire de mon âme désaimée

Va lutter ainsi deux fois, entière, désarmée,

Pour me convaincre de me jeter sur ce pieu.

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Anne's birthday

Publié le 6 Février 2012 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

Je suis arrivé dans mes petits souliers, à moitié ivre de l’espoir d’un moment de joie. Dans ma main, une bouteille habituelle de Żubrờwka, et plus rare, un cadeau. Une offrande à ta beauté qui me ressemble tellement peu. J’ai été habile et détaché sur l’instant, mais fébrile de ta proximité lorsqu’il s’est agi d’attacher le bracelet autour de ton poignet. Tu as semblé radieuse et gênée, Licht und Blindheit…

Puis comme j’y suis accoutumé, je me suis effacé et ai pu me livrer au rituel de l’observation.

 

Assis sur le banc de pierre et entouré de dizaines de personnes inconnues, j’ai vite quitté leurs sourires gras, leur haleine chargée, leurs paroles de rien et leurs amours futiles, pour plonger mon regard dans le ciel noir de suie, au travers d’un réverbère flottant étrangement dans la nuit. Là, la terreur m’a surpris, et la panique saisi.

 

Comment te faire comprendre que j’ai toujours été proche de toi, en tous sens et désordonné, que s’agissant de ton anniversaire, je ne pouvais prétendre exercer un monopole sur ton attention. Tu étais le clou de la fête qui m’a immobilisé d’un violent coup de marteau et transpercé sur mon banc de pierre, le sacrifice ultime de ma personne, le renoncement absolu à ma volonté, pour que tu savoures ces heures, que tes yeux brillent encore de cet éclat que j’y ai décelé lorsque je suis reparti vers des une destination plus sombre et silencieuse.

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Tube brûlant

Publié le 5 Décembre 2011 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

On vient me parler, plus se confier que me poser des questions, dont les réponses flottent alors impalpables dans l’air. Plus pour soliloquer et se soulager que pour échanger avec l’éponge à sentiments que je suis devenu… Du moins ne suis-je pas seul !

 

Seulement… je sens la destruction en moi. Je ne peux plus boire un verre d’eau sans que l’estomac m’envoie des messages aussi brûlants qu’incompréhensibles. Se nourrir est désormais interdit. Le flot délétère remonte du diaphragme pétri de crampes par l’œsophage et cesse sa course à l’extrême limite du vomissement. Le sang chaud et lourd reste à la lisière de la bouche.

 

Rien ne vient tout seul, c’est connu. Alors, dans les couinements et grognements de mon hypogastre, par la manche de feu qui fait briller mes yeux, je me contente de me représenter grimaçant face au plan vide, en me mentant sur mon avenir inexistant, sur mes aventures sans lendemain, sur l’instant suivant, celui dont on se dit qu’il va passer, comme cette vie absurde.

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Un samedi soir avec Glenn Gould

Publié le 29 Septembre 2011 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

J’étais avachi dans le canapé de tissu rouge, tentant de faire preuve d’esprit lorsque tout mon corps ne faisait que prétendre au sommeil, se refusant absolument à la relation sensuelle qui lui était offerte, ou du moins l’essentiel était-il de le croire.

Elle se trouvait hors moi, un demi-mètre au bas mot, mais à chaque fois que mon regard quittait les plafonds lointains d’une inspiration incertaine, il retombait inexorablement sur ces yeux à la couleur changeante et confuse. Etaient-ils bleus, verts, gris ? Je l’ignore encore, mais je me laissais enfermer dans leur nasse, ne pouvant m’en détacher que par des artifices rhétoriques, tels que chercher le bon mot dans la flamme dansante de la bougie, ou plus empiriques, par exemple en orientant mon rire dans une direction contraire lorsque je m’esclaffai de quelque réflexion candide de sa part, son pouvoir diminuant alors que j’allumais une cigarette pour ne pas chuter encore, pas tout de suite, dans son regard.

J’étais transporté ; ta gouaille incisive me touchait plus profondément que je ne l’aurais souhaité ; ta passion musicale m’entraînait sur les champs inconnus de la découverte lorsque j’avais passé ma vie à tenter de faire aimer la musique aux femmes ; la chaleur de ta présence m’envahissait d’une forme inégalable de complicité, s’agissant de deux personnes qui ne se connaissent pas.

 

Mais. Dans mon âme, il y a toujours un mais. Hors tes visage et regard, rien ne m’attire en toi. Le corps n’est pas tendu, la fesse molle et le sein lourd. Qui saura combien me pèse cette dernière phrase que tout en moi veut renier, juste pour ne pas accepter sans se battre l’image d’une séduction ludique et rassurante, tout le contraire de l’agonie métaphysique et passionnelle qui, le crois-je, m’habite… Mais on ne ment pas à l’absence de désir charnel.

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La fin du dialogue

Publié le 26 Juillet 2011 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

Enfin le calme est revenu... Mais cela dit, je ne saisirai jamais toute la bonté, toutes les attitudes amicales de cette femme dans son mode épistolaire, lorsque je me trouve confronté à la déferlante de haine et de mépris qui agite sa langue vipérine lorsque nous nous trouvons côte à côte...

 

Mais maintenant elle ne répond plus, elle la diserte, l'intarissable écumeuse des mers de l'ironie (un peu facile parfois c'est vrai...), la boulimique de la bonne saillie (sans allusion d'aucune sorte que ce soit), la monologuiste satirique la plus réputée depuis notre regretté Pierre Desproges... Ce silence, c'est peut-être que comme ce dernier, la flamme de sa bougie a trop vacillé dans le vent frais qui sourit mauvaisement en ce jour sans joie.

 

On m’a pu dire atteint de déprime, ce n'est pas le mot adéquat. Je suis atteint de la maladie de la bile noire : je suis un mélancolique, par nature. Une sourde tenaille presse continuellement mon cœur, et chaque trait d'ironie à mon encontre vient la faire se mouvoir dans les chairs à nu. Parfois, lorsque la bile noire s'écoule depuis trop d'heures, la dernière moquerie vient à bout de ma faible résistance à la douleur que cause l'absence d'estime de soi. Alors non, ce n'est pas de la déprime...

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Communication sur l'amour en milieu professionnel

Publié le 5 Mai 2011 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

NDLA : une sorte de suite du texte publié le 16 février dernier, intitulé "Echanges sur les histoires de fesses en milieu professionnel". Ce dernier texte moquait gentiment les ragoteuses, promptes à inventer ou vouloir prouver l'existence de relations intimes entre des huiles de l'entreprise et de jeunes collaboratrices en général plus jolies qu'elles. Dans le présent texte, la situation a évolué : les ragoteuses viennent de réussir à prouver la liaison coupable, et l'huile prise la main dans le sac doit se fendre d'un communiqué en comité de direction, qui sera tout sauf un plaider coupable : sous le couvert en effet d'une glorification du big boss, il va réorganiser l'entreprise de façon à en évincer la principale ragoteuse et promouvoir sa maîtresse (mais cela n'est que pure fiction naturellement !). Le voici...

 

« Mesdames, Messieurs, rendons tout d'abord gloire au grand timonier Frédéric I Logidistaufen...

 

Acclamations bruyantes et chefs opinants de la Cour.

 

Je tenais par ailleurs à vous faire part d'une nouvelle de la plus grande importance : depuis mon divorce, j'étais sujet à de grandes difficultés d'ordre logistique : ruptures en matière de lessives, approvisionnement irrégulier du frigo, transports amoureux inexistants ou solitaires avec falsification en société du disque de contrôle, préparation culinaire qualitativement inacceptable, picking rendu difficile par le désordre dans les placards, gerbages à plus de quatre mètres de haut suite à des soirées trop arrosées du club salonais des célibataires... En bref, je ne vous apprends rien...

 

Il boit un verre d'eau, l'ensemble du Comdir étant suspendu à ses lèvres rougies d'opprobre.

 

J'ai par conséquent décidé d'une réorganisation dont l'intérêt de l'entreprise ne pourra qu'être satisfait : dans le nouvel organigramme, je suis au dessus de Levenez qui elle-même se trouve derrière la sinistre Mme Fallden (ce nom, vous ne pouvez l'ignorer, signifiant en notre langue sacrée le contraire d'homme de bien, et donc mauvaise femme, quod erat demonstrandum). Mon équipe sera donc constituée de la seule Levenez. Par ailleurs, ma position au sein de l'entrepôt et en relations avec mon équipe ne peut s'accommoder de l'immobilisme, et j'ai donc opté pour un mouvement de va-et-vient entre les membres inférieurs (de l'équipe s'entend), et engage une réflexion pour un second mouvement rotatif cette fois, de façon à créer des synergies devant se terminer en une bruyante apothéose.

 

Murmure d'approbation au sein du Comdir, apparemment convaincu du bien-fondé de la nouvelle organisation.

 

Je tenais enfin à vous faire part de l'incroyable dévouement de Levenez pour cette nouvelle organisation : elle se met en quatre et plie en deux pour sa direction, dont le fier et sanguin étendard s'élève vigoureusement sur la plaine finement moussue, comme entre les pâles collines au sommet de chacune desquelles trône érigé un cairn de marbre rose, et comme vers l'avenir démontrant face à notre luisante détermination d'une bouche bée aux lèvres tremblantes du désir que nous l'accomplissions ! »

 

Tonnerre d'applaudissements du Comdir face à l'envolée lyrique de l'orateur - validation des nouvelles organisations.

 

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Echanges sur les histoires de fesses en milieu professionnel

Publié le 16 Février 2011 par Luc dans E trouz an amzer (du 1-8 au 15-11-03)

Des regrettables conséquences d’une histoire de fesses entre sa subordonnée et son propre supérieur…

 

J'imagine que l'affirmation péremptoire « Ca s'arrange toujours » n'est pas particulièrement de mise aujourd'hui...

Où t'arrêteras-tu, Céline ? Vers quelles cimes ? A quel sommet ? Je viens d'apprendre de la bouche d'un Dieu de second étage que tu avais désormais un adjoint, un second ! Une ancienne assistante est donc devenue bras droit souvent gauche... Une douche froide.

 

Des regrettables commentaires commis sur ladite histoire de fesses…

 

Te gouzout Lisenn, n'eus ket titour ebet !

Hem... Pardon... Tu sais Lucie, je n'ai aucune information ! Mais si j'en crois le sourire odieusement béat de nos deux demoiselles, que viennent éclaircir un teint pâle et de lourdes cernes, à mon avis, ya, se pok gwell pe well !

 

Des regrettables réponses aux regrettables questions sur son propre sort concernant les histoires de fesses…

 

Rien dont je sois particulièrement fier depuis l'année dernière. La narration d'un acte courtois, d'une cour chevaleresque et d'une histoire d'amour vrai et sincère, aurait suscité en toi une telle désillusion quant à ma triste personne, que je ne pouvais me permettre de l'envisager ici.

 

Du regrettable enlisement dans les conversations tournant autour des histoires de fesses…

 

Si l'on procède du postulat selon lequel la pratique envisagée (l’épilation intégrale) demeure à ce jour très minoritaire et non encore entrée dans les mœurs communes, une femme appartenant à la majorité objective ne verra aucune gêne à répondre par la négative à la question directement posée, pouvant même étayer son refus par des considérations d'ordre moral (à l'encontre de la porn-culture, déviance pédophile ou que sais-je encore).

Dès lors, le refus catégorique de s'exprimer sur l'interrogation, que nous a opposé la sujette de l'étude, ne peut, au regard de ce qui précède, que nous inciter à pencher en faveur d'une réponse latente positive, la crainte seule du jugement social réprimant la terrible (et néanmoins magnifique, c'est une certitude) vérité.

 

De la regrettable insistance des gens qui vous posent des questions et vous catégorisent en pensant de moins en moins à l’histoire de fesses du début…

 

Quant au sujet « Modération », je tiens à rectifier certains points. Pour ma part, je bois :

 

1. Pour garder le contrôle : par exemple, à jeun, je ne peux pas contrôler ma timidité.

2. Pour garder ma lucidité sur le monde : in vino veritas.

3. Pour conduire : si je ne bois pas en voiture, j'ai peur.

4. Pour être de bonne humeur.

5. Parce que cela me donne des idées noires et le cafard, conditions indispensables à la créativité.

6. Parce que refuser un verre que l'on vous offre, c'est refuser la fraternité.

7. Parce que c'est une condition sine qua non à ma santé nerveuse.

8. Parce que je donne l'exemple à mes proches en battant des records affichés aux tableaux des bars bretons, pour la plus grande gloire de mon nom.

9. Parce que les goût et odeur de l'alcool me plongent dans une extase sans limite.

10. Parce que l'éducation que j'ai reçue est celle d'un vrai partage entre les gens, sans modération.

11. Parce que je fais attention à ce que l'on pourrait penser de moi, tel un légionnaire, je marche droit et ne bégaie pas.

12. Parce que je supporte bien l'alcool.

13. Parce que je suis sportif, je dois être désinhibé (et non désimbibé)

14. Parce que j'ai déjà vu de près une personne gravement atteinte par l'alcool : j'ai trouvé son attitude de mourir à 49 ans sans soins et abandonnée de tous très citoyenne (pas de maladie, pas de retraite : le pied dans les budgets).

15. Parce que l'alcool ne nuit en rien à la précision légendaire de mon verbe.

16. Parce que la dépendance est une notion contingente : celle liée à l'alcool n'est pas pire que celle d'être incapable de vivre seul(e).

17. Parce que nombre de mes amis partagent mon goût pour la convivialité éclairée.

18. Parce que je n'ai aucun problème de fric et que je ne bois que du bon (putain de pauvres !).

19. Parce que dans mon milieu professionnel, il n'y a que des saoûlauds !

 

De la regrettable assimilation par ces mêmes gens d’un coude un peu lourd au statut de célibataire…

 

En revanche, beaucoup moins drôle, la référence à mon hypothétique absence d'amis...

Ignorais-tu que le célibataire est très recherché pour mettre un peu d'ambiance dans les mornes soirées des couples installés, englués dans leur confort très petit-bourgeois, dans leur incapacité à communiquer sur autre chose que ce qui ne peut toucher l'âme : l'administration de la maison (tu sais, genre voiture, gosses... CAF...).

Le célibataire est également recherché pour faire le cinquième au tarot ou porter la chandelle.

Le célibataire, parce qu'il se doit de s'entretenir, contrairement à la majorité des hommes mariés, est également très couru par la femme munie d'une alliance, puisqu'il sert de prétexte aux règlements de comptes avec son époux ventripotent.

Le célibataire est aussi très prisé pour aller prendre un verre, aller au restaurant ou au cinéma, puisque de toute façon « il n'a que ça à faire ».

On aime aussi le célibataire lors des sorties en groupe ou en cas de location de vacances : comme aux impôts, il compte pour un foyer, et paye donc double part.

La présence d'amis se mesure à l'aune des cernes du célibataire.

 

De la revanche méritée et non regrettable du célibataire plein d’esprit mais au coude un peu lourd et qui écoute trop les histoires de fesses en milieu professionnel dont il n’aurait jamais dû se mêler…

 

Lucito aqui. Nonobstant tes intéressantes considérations sur les vertus des plans quinquennaux de notre regretté (regrettable ?) allié CCCP, tu viens de franchir le mur(iel) du son avec habilitation Soyuz en matière de jugement post-colonialiste sur les ethniques de l'étape ! Je résume le propos : le mexicain est un péon affecté de procrastination, fourbe, hâbleur, bruyant, lâche et moustachu, en sus que de posséder une hygiène corporelle pour le moins suspecte. 

Alors qu'il est vrai, le lituanien est grand, costaud, se vêt d'une chemise à carreau et passe son temps à couper des arbres à la hache.

Le russe est un poivrot invétéré qui danse le kazatchok en début de soirée avant de s'effondrer en larmes après une crise d'euphorie, le tout au son des balalaïkas, de l'accordéon et en dévorant des pirojkis et du bortsch.

Le français, enfin, se distingue particulièrement par sa capacité à bénéficier de l'allocation chômage alors même qu'il a été licencié pour absence injustifiée prolongée.

(Avoue que tu ne t'attendais pas à ça !)

Quant à « trinquer hidalgo », j'ai éprouvé les pires difficultés à traduire ce syntagme. Alors voyons : le péon et l'indien s'asseyent à même le sol. Or l'automne arrive avec ses pluies et ses frimas (si, si, même au Mexique !). Le sol sera donc mouillé et les couches de basse extraction auront donc le séant humide. Et c'est là que tout se joue : les hidalgos, c'est à dire les gentilshommes, bénéficient quant à eux de chaises Ikea dans leurs haciendas : leurs postérieurs seront donc protégés. Par conséquent, l'expression "trinquer hidalgo" signifie bel et bien "boire cul sec". ¿Es correcto?

 

Na pómochtch' pomogitie !

 

Do svidániia !

 

La revedere şi tucãturã !

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