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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Rêve 99 Spasmes

Publié le 15 Avril 2011 par Luc in Ernez (du 31-12-10 au 21-4-11)

Je faisais un rêve étrange cette nuit, dans un état de demi-conscience en raison de la douleur qui me tenaillait les entrailles. J’étais de retour à la Faculté de Droit, grouillant d’étudiants entre les amphithéâtres Mirabeau et Dumas. Je restais là, immobile, là où toutes les voies convergeaient, dans le flux des jeunesses aux soucis propres à leur âge. La douleur spasmodique martelait mon hypogastre, la même exactement que celle qui frappait ma conscience.

 

Harassé, je réintégrai l’appartement familial, curieusement situé à l’intérieur de la Faculté, dont l’empreinte en moi doit bien être éternelle, entre le bâtiment principal et les dépendances de l’amphithéâtre Portalis. Allongé nocturne, la souffrance ne passait pas et bien qu’exténué, je me résolus à me lever encore afin de trouver des gogues.

 

Parvenu dans le sous-sol principal, à côté des affichages libres recouverts de petites annonces en tous genres, je constatai l’endroit parfaitement rempli de gens et donc impropre à ce que j’avais à y faire. J’eus l’idée, comme cela m’arriva dans un passé lointain, de rejoindre les dépendances de Portalis et d’aller chercher ma fortune dans le couloir du Centre de Droit social, généralement désert. Malheureusement, des étudiants devisaient avec le Professeur Claude Roy-Loustounau dans le couloir, juste à côté de la porte magique. Je fis rapidement demi-tour, dans la honte et une gêne devenant difficilement surmontable.

 

Je me dis que peut-être il serait plus sage d’attendre dans un coin que cet échange de couloir, inconfortable entre tous, prît fin naturellement, mais la présence dans ce petit groupe du jeune Professeur Alexis Bugada, au flot de paroles légendairement intarissable, ne laissait de m’inquiéter sur les délais de la procédure urgente m’affectant. Là encore, dans le recoin d’où je comptais espionner le départ des importuns, apparut en pleine lumière, dans une clarté solaire impromptue en ce bas-fond, le Professeur Daniel Berra, impavide et silencieux, pâle et tourmenté, comme mort pour tout dire, statufié dans une position de majesté agressive et douloureuse.

 

Décidément, ce n’était pas ma nuit et la douleur me saisit entièrement maintenant, qui me recroqueville en reniflant bruyamment derrière une plante verte absurde.

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