Je suis mort en été,
Où je ne suis allé
Ailleurs que dans un œil.
Père s’est envolé,
Mère reste prostrée,
Chacun dans son orgueil.
Père s’en est allé,
Mère s’est affligée,
Chacun dans son cercueil.
Qui donc est vivant
Dans une vie sans amants
Mortifiés par les feuilles tombantes de l’automne ?
Et ce soir je mourrai,
Trop de péchés commis,
Lassé par la vie.
C’est mon dernier repas,
Et je vois ma corde,
Tout près de mes amis.
J’ai vécu trop longtemps,
Le message est reçu,
Je serai bientôt parti.
Pour mon dernier repas,
Le soleil se voilera
Et notre ciel s’enfuira sans que nul s’en étonne.
Je crierai vers le ciel,
L’esseulé qui se scelle
Et se signe pour mourir.
Je n’entendrai plus les rires,
Le silence rend la mort…
Quatre murs insensibles,
La terre va tomber
Et les submerger.
Pleurs et lamentations,
Horreurs et afflictions,
Seul entre quatre murs,
Plus rien n’est pur,
Plus rien…