Je bois pour me sentir en vie,
Non pour oublier ou m’apaiser.
Je bois pour les muses déniaisées,
La créativité dont il est possible que je dévie.
Je bois à l’ange, à ses ailes miraculeuses,
A l’idée de l’amour intense qui coule
Comme le liquide enflammé, la boisson merveilleuse
De mes histoires plaquées sur la gorgée qui me soûle.
Je ne bois pas pour le plaisir ou la joie,
Mais pour la douleur, vertu de la création,
Pour souffrir de manière un peu plus douloureuse,
Et bannir la réalité de toute situation.
Je bois pour toi, finalement ma muse,
Si éloignée, distante et hautaine,
Dont j’ai pu espérer que son chemin la mène
A ma personne de néant, mais évidemment je m’abuse.