Dans les effluves malheureux du printemps
Avec l’acide de mon estomac montant,
Le tant prévisible devait survenir
Dans l’instant, pourtant sans prévenir.
La logorrhée du ciel laiteux et suintant
Ne cesse de me renvoyer, haletant,
A mes souffrances passées, de quoi tenir
Face au pire que prépare l’avenir.
Alors elle a fini par dire, avouer s’entend,
Que son cœur avait frémi palpitant
Pour un autre que moi, au flatteur sourire,
Aux compliments troussés qui font frémir.
Elle me l’a dit, pleurant et hésitant
Sur la nature de ce qu’il nous reste de temps,
Son rêve d’être mise en reine d’Epire
Sur le trône de l’adoration, un rêve de luire.
Je demeure pour ma part sombre comme le temps,
Un Saturne immobile et sinistre tentant
De saisir le lien entre l’amertume, l’ire,
Le fol espoir et l’envie de ricaner, puis rire.
Je livre bonne face, triste et digne, évitant
L’esclandre, l’envolée, le cri éructant,
Pour une compréhension bonasse, ivre
Du coup porté à mon cœur lors de cire.