Une feuille de tilleul se déposa-t-elle
Sur mon dos blanc, frémissant de toute sa peau
Tandis que débarrassé de mes oripeaux
Je baignais dans le sang d’un Fafner irréel ?
Pendant combien de temps me crus-je invulnérable ?
Que l’horrible vieillesse ne me toucherait ?
Que l’affaissement des tissus m’épargnerait ?
Que la mort cesserait son cours inexorable ?
Je ne le sais et m’en moque puisqu’aujourd’hui,
De ma faiblesse ouverte, Hagen a passé l’huis
De deux coups de sa lance humide d’émotion.
Depuis, j’agonise, sommeille dans l’affliction,
En songeant à la douloureuse prétention
D’avoir voulu passer outre ce qui ne luit.