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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Humour

Publié le 28 Mars 2006 par Luc in Gwellañ war 1988-1989

13 & 14-07-1988

Pas plus de sang pour le moment ; peur ; vacuité des halos cruels qui assaillent les cimes rompant avec violence la platitude du décor.  

 

Les animaux meurent, mais jamais en silence. La discordance (disco dance ?) de leurs hurlements déchaînés disloque la raison et j’entends sans voir, sans mettre une quelconque image sur le traumatisme.  

 

Peur ? Fascination ? Haine ? Admiration ? Rien ne les laisse indifférents, surtout moi qui me force au néant. Derrière son masque, chacun devine ce qui s’y cache, d’une simplicité infantile, mais derrière le mien, qui n’est pas meilleur, nul ne peut se représenter qu’il y ait quelque ouverture car le masque est changeant. 

 

La confiance est réputée immuable et ma façade est mobile, tourne autour de la confiance proche avec mille précautions pour se cacher et garder les autres hors de la terrible vérité. Nul ne peut me confier sa méfiance, et encore moins sa confiance ; je commencerais par la détruire sous ses propres yeux, la laminerais avec méthode, le verrais souffrir et lui restituerais enfin parfaitement intacte, avec un léger sourire innocent fleurissant aux commissures. Un sourire et non un rire car le sarcasme ne montre que des dents jaunes et je déteste offrir aux regards, surtout quand ce ne sont pas les miennes, des chicots atrophiés. Alors je m’abstiens de la méchanceté.  

 

Bien que je rie souvent, j’aime la plaisanterie, mais une plaisanterie si fine qu’elle pénètre à travers les chairs des sentiments comme une pointe effilée, ou comme la vérité atroce du mot juste. Toutefois, cette rude lame est en bon état, et n’infecte jamais personne. La petite blessure se cautérise rapidement et la bouche recouvre son aura de Comedia del’Arte nocturne avec promptitude. La célérité de la pénétration est parfois telle que la stupide victime, alors mutée en une sorte de Pierrot lunaire et rêveur, ne réalise même pas ce qui l’a touchée, et encore moins quand cela l’a touchée. 

 

Quelques masques, choisis dans un éventail varié et très large, peuvent m’attirer les foudres ou les sympathies, et subtilement, je laisse filtrer une signification : chacun sait quels sont mes masques types, voire archétypiques, mais ne peut connaître ni deviner, par manque d’indices, lequel de tous ces rôles est moi, pour longtemps encore…  

 

Mouvance et changements de personnages dans les frétillements d’un décor inamovible, où les masques courent, tombent, muent, meurent…  

 

Décor où les passages ne sont qu’une expression d’un acteur, d’un farceur qui a oublié jusqu’à son propre nom. Je sais encore le mien, mais ne devine plus qui existe derrière ce nom.  

 

« On m’appelle et je réponds ». Le « Je » est bizarre : qui es-tu pour prétendre clamer « Je ! » ? « Nous » est plusieurs et indivisible, « Nous » est grand, « Nous » suis si différent de « Nous », tellement lointain… 

Commenter cet article
S
oui c'est normal j'ai confondu ghis avec ghis qui adore les plantes alors voilà... incroyable ces commentaires , very humoristiques ...
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L
Je dois être mal réveillé depuis quelques jours ! Je ne comprends strictement rien à ce qui se passe !
S
Mais Ghis fait de la pLhiLo au planétarium ! Vue !
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L
Voilà qui me demeure bien obscur !!!
G
Un peu de plhilo et je philo lit !<br /> Ghis
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L
Grandiose ! Mais voilà que comme Louis XV, je m'inquiète : est-ce un excellent jeu de mots ou un odieux calembour ?<br /> Merci pour ton commentaire.