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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Mon Villon de froidure

Publié le 27 Septembre 2007 par Luc in Arbeit (du 16-10 au 29-12-95)

Touteffes eftoient d’yceluy qui congnoiffait incontinent faiteriement vainquir leur malve hargne, oncques qu’empour nous, tout eftoit perdu fors l’honneur… Et il n’y eust point faute, nulze ardeur…

Sombre et rétrograde allégorie due à un silence pesant, à l’absence de ces odeurs familières. J’ai remarqué que je cicatrisais moins et moins vite qu’avant. Ma bouche s’entrouvre à peine maintenant, pour murmurer qu’elle n’est plus qu’une plaie ouverte [1]. Les mots lui manquent pour signifier son absence de colère et de sérénité, sa volonté de générosité immédiatement contrée par l’autoconservation.

Dedanz la paour, je ne baer meshui que de corir poruec toi…



[1] Vision poétique… fondée sur des faits réels : en attendant le TER à St Quentin Fallavier, dans un petit matin de franc soleil mais en pleines terres froides, mon visage a gelé sans que je m’en aperçusse, et alors je bâillai : l’erreur à ne pas commettre, deux centimètres d’ouverture de la commissure gauche vers la joue…

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M
je t'aurois bien respondu en rabelaisien, mais ce vocabulaire est trop enfoui dans ma mémoire ! (ta dernière phrase a l'air très jolie)
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L
Dans la peur, je n'attends que d'aller vers toi... C'est vrai que c'est joli (ah ah ah !). J'ose néanmoins espérer qu'aucun spécialiste du vieux françois n'aura à faire de commentaire là-dessus !