20&21 juin 1996
Un jour faste en activité... qui ne me contente pourtant pas. Je m'étais levé, la nuit précédente, en m'accrochant aux murs chauds et velus. Ce contact m'avait révulsé... L'effet de ce jour y ressemble à fort peu. Alors je continue de marteler l'incessant message : ne pas se laisser toucher par l'extérieur ; pratiquer la négation comme art de vivre. Les cieux vont se fendre au dessus de nos têtes, et je ne suis qu'attente sans l'impatience. La passivité totale n'est-elle pas la plus belle des négations ? Inerte, je suis pérenne.
Alors donc, puisqu'il est temps, partons sans regrets. Après ce festin solitaire, je me sens lourd et vain, un réceptacle du temps qui se gère si mal. L'imagination est moins vive pour faire presser ce corps lent vers l'action.
De nombreux soubresauts agitent maintenant les jambes, chien à l'arrêt ; des frissonnements de concentration entaillent ma sérénité affichée... Serais-je prêt au départ ?
Tant à exécuter pourtant... Il faudrait dévaluer le temps pour le trouver... Cela dit, je le mettrai de côté dans le but d'y parvenir, tant au but qu'au temps...