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Hontes

Souffrances, amour, désespoir, moquerie, musique et philosophie... La vie, quoi !

Marée

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Rupture (du 1-11-99 au 26-4-00)

Mon père se tient à mon côté durant la tempête qui écume la campagne avoisinante. Nous sortons sur la terrasse, regarder les vagues déferler dans la forêt. Certaines montent au-dessus de la cime des vieux chênes, et nous nous avouons que ça cogne ce soir. Puis l’une d’elles recouvre soudain une bonne moitié de ciel. Elle s’élève, dans un grondement que j’essaie de produire tellement son silence réel m’angoisse, en un triangle bleuté jusqu’à la voûte étoilée.

 

 

 

Mon père réagit et suggère de rentrer à la maison en veillant à calfeutrer la porte fenêtre en petit bois, verre léger. L’absurdité du rempart ne m’a même pas frappé.

 

 

 

Après avoir paru hésiter une seconde, la crête de la vague se résigne à affaler. L’eau monte rapidement dans la maison sans que j’éprouve quelque sensation d’humidité. Je vois alors pour la dernière fois la tête de mon père qui disparaît. Mon propre visage approche du plafond et des poutres : la situation n’est plus tenable, il faut sortir. De nouveau sur la terrasse sans savoir comment, je suis mu par l’onde qui ne me mouille pas, presque irréelle, dans une température ambiante... J’aperçois alors un éperon rocheux surélevé. Je m’y hisse, pensant avec certitude y trouver le salut. Un brin d’escalade et je bondis hors de l’eau. Mais celle-ci continue de monter, sans nulle cesse. Un petit arbre décharné sur le plateau désolé demeure donc ma seule issue. J’y grimpe sans difficulté, mais observant ma main de prise dans une clarté sublunaire, des petits insectes de métal stridulant dans le silence ma lacèrent la peau, dénervent, décapsulent les articulations. Des insectes gris et argentés, d’un aspect intermédiaire entre la blatte et la reine-fourmi, mécanisent ma planche de salut.

 

 

 

Je conçois sans la ressentir l’onde calme et mouvante qui doit baigner mes pieds maintenant et je ne peux retirer ma main de cette jointure de branchages, ni des insectes de métal grignotant le soutien, le rattachement. Ou bien encore l’eau s’est retirée aussi vite qu’elle est venue, le triangle se renversant déconfit, la pointe vers le sol, vers les nappes phréatiques... Ce qui n’empêche pas ma main d’être dévorée petit à petit dans le gargouillis des élytres grises, luminescentes sous les étoiles.

 

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Jogging

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Rupture (du 1-11-99 au 26-4-00)

Un moment dressé dans la campagne alentours,

 

Le soleil caressant le visage de trois-quarts face,

 

Il osa regarder avec fierté les rencontres,

 

De cet orgueil vermeil qui le pâme et le soutient.

 

Chaque croisée lui faisait plus encore allure

 

Noble et buste bien fait et démarche décidée.

 

Chaque oeil entrevu le rendait impavide

 

Et rien n’aurait alors su le faire recréant...

 

 

 

Ains tout compte sa fin et la course fléchissant,

 

Son ombre le dépasse, s’allonge sans mesure.

 

La tête haute se courbe avec les traits

 

De lumière rouge qui le percent ores.

 

Le souffle court meshui, les jambes rompues

 

Comme le coeur corrompu, les hésitations

 

Blanches dont il s’est rendu fautif et relapse

 

Sans retour, tout comme les décisions sans but,

 

Pèsent très lourd quand sa silhouette s’efface

 

Dans l’obscurité du chemin. Son ombre

 

Recouvre maintenant les arbres bleus, les pierres

 

Sans charme. C’est en marchant épuisé

 

Dans une bruyère mauve qu’il trouve à héberger

 

En expectorant l’image brûlante de sa fierté.

 

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Rêve idiot

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Rupture (du 1-11-99 au 26-4-00)

Il me semble être chez une grand-mère... La peinture s’écaille sur les murs jaunis de la salle à manger étroite et rustique, faussement rustique, kitsch plutôt. Il y a des gens, et cela me surprend puisqu’on est chez une vieille. Evidemment, le problème survient, forcément comme dirait une autre vieille : la lumière du salon, pièce annexe située dans le prolongement de la salle à manger, ne fonctionne pas. Certes l’apéritif (s’agit-il bien de cela ?) aurait pu être pris à peu près convivialement dans la salle à manger, mais les habitudes, hein... Pourquoi me devoue-je pour identifier le dysfonctionnement ? Toujours est-il que je me mets à appuyer fiévreusement sur les nombreux interrupteurs plantés dans les murs tapissés d’un horrible vert d’eau délavé, de ces vieux machins atroces qui claquent de manière sonore lorsqu’on les manipule de haut en bas. Ayant commencé méthodiquement par ceux de l’intérieur du salon, je me heurte néanmoins à une obscurité continue. Je soupire alors lourdement, songeant au ridicule de ma situation d’expert ès-ampoules d’une incompétence notoire. Mes doigts cherchent alors d’autres mécanismes et un sourire me barre le passage. Il est venu sans prévenir d’une invitée, une grande jeune fille brune à la peau très blanche. Ses traits se révèlent dans la lumière orangée, plutôt patauds, mais pleins de charme, paraîtrait-il. Nos peaux se frôlent sans que le sourire s’évanouisse ni la lumière soit.

 

 

 

J’étouffe de timidité mais il est clair désormais que nous allons faire l’amour. Sans précipitation, je la découvre, touchant ses cheveux lisses, en palpant les racines avec langueur. Ses yeux se ferment quand son gilet tombe, accompagné peu après dans sa chute vers le parquet par la petite jupe droite fendue devant, noire comme ce qui se cache derrière les paupières closes.

 

 

 

Le contact de la peau de ses jambes, sans aspérités, de métal, d’une douceur à rendre fou, ne me porte pourtant pas à me dévêtir. Je poursuis ma recherche.

 

 

 

Puis soudain, elle me repousse, se lève d’un bond et sort de la pièce, de la maison, du monde, en nuisette de soie noire, pieds nus. Je cours après elle et la rejoint facilement. Je lui fais part de l’originalité de sa tenue de sortie. Son sourire est ressuscité, se transforme en rire narquois, quant à ma réaction de puritain. Je me tiens de toute façon accolé à son épaule sur le chemin du retour, durant lequel l’angoisse me prend quand nous croisons une bande de jeunes assis dans la pénombre. Et quoi ! L’étoffe légère celant à peine les courbes de ma diaphane mie aurait de quoi émoustiller le désoeuvré au crâne rasé, en perfecto... Mais décidément, rien ne se passe comme il aurait dû, et ils ne prêtent aucune attention à notre étrange attelage.

 

 

 

Alors elle voit un muret de pierre sombre, alors que nous sommes en vue de la maison de la vieille hôtesse, et m’entraîne derrière lui. Elle s’adosse au contrefort en s’asseyant face à moi, la protégeant des regards avec mon dos ne tenant plus que par la veste le recouvrant ; et notre jeu sensuel de reprendre. Mes mains balayant toute sa surface, ses oreilles, ses lobes, son cou, doucement, en alternant pressions et caresses, jusqu’à ce que les fines bretelles de la nuisette choient le long des épaules puis des bras. La soie glisse alors et découvre ses seins menus et fermes, si fermes d’ailleurs qu’un instant je doute de leur authenticité. Je vérifie donc le raisonnement par l’expérience tactile, et les tétons à la corolle à peine marquée dardent durement sous mes paumes brûlantes. Dans le même temps, le bas de la nuisette remonte presque seul vers la taille. La nuisette n’est maintenant plus qu’un obi noir dominant une scène de pénétration d’un sexe duveteux, dehors, derrière un muret... sans jouissance de l’un et l’autre, machinalement, naturellement invertis...
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Là encore

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Rupture (du 1-11-99 au 26-4-00)

Boire l’air que l’on respire dans une noyade progressive et sans rémission. Refouler la débandade et les sentiments qui prennent encore à la gorge. Mettre un infinitif là où le “Je” s’imposerait encore, la seule issue... Jouer de nouveau avec les mots lorsque la sincérité serait trop durement ressentie...

 

 

 

La manque, puisqu’il s’agit bien de cela, ne réside plus dans le corps, si facile à sustenter, même dans une fugacité coupable, mais bien à l’âme, désordonnée et sans orientation, se tournant et virant de bord à chaque seconde, l’air absent ou effaré.

 

 

 

Mes jambes sont perpendiculaires au sol et prolongées dans une droite ligne par ma colonne au regard de laquelle les épaules forment deux parfaits angles droits. Seule ma tête sans consistance agite ses chairs molles et dépitées rotativement. Elle tourne sur son axe à une grande vitesse en cherchant le chemin.

 

 

 

J’ai bien essayé de déployer mes oreilles, plus que de raison, plus qu’elles ne s’étendent déjà, pour m’envoler, les oreilles comme pales, ou à tout le moins pour me pendre dans l’air ou me décapiter... Mais mais mais... Même mes organes de faible écoute me lâchent. Alors je me colle une gifle de temps à autre pour continuer de faire tourner ce visage ridicule sur ce corps de bois verni inanimé.

 

 

 

Comme une impression de taxidermie, mais là encore la vie me rattrape et plaque mes oreilles contre le crâne, évite l’envolée finale, la distension magistrale des cervicales, la crémaillère crescendo des osselets létaux.

 

 

 

Tac tac tac tac sur un rythme vif. Le cerveau ploie sous les messages d’alerte - Surcharge d’information - Erreur réseau - Une erreur fatale s’est produite dans mon application naturalisée - Fermer ou déboguer - Déboguer - Echec général - Fermer.

 

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Gêne

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Rupture (du 1-11-99 au 26-4-00)

J’ai encore senti ta gêne à me parler, cette hésitation cruelle dans les mots, qui sonne comme “Cesse donc de m’importuner - Je n’ai pas envie de te parler - J’ai refait ma vie - Ne t’accroche pas - Sois gentil et fous-moi la paix...”.

 

 

 

Je pourrais continuer la litanie, mais désormais les mots s’effacent devant la sensation brute et irraisonnée. Un renvoi acide me noie la bouche quand je hoquette gravement que cette situation me permet de retrouver une certaine tenue dans l’écriture. Certes les images fortes d’antan ne s’imposent plus comme évidences violentes... Sûrement les métaphores se font plus aigres et minables... Probablement le style s’est dépouillé de ses impersonnels oripeaux poétiques... C’est comme jouer du pipeau dans un pot d’encre : les éclaboussures peuvent donner un certain effet, ou n’occasionner que des taches indélébiles. Je me situerais plutôt dans cette seconde hypothèse. A vouloir rattraper le temps perdu, je m’y attelle trop, trop physiquement.

 

 

 

Au début, tout se passe merveilleusement et le ciel entier se macule de petites perles noires en suspension. Ainsi que souvent cependant, elles retombent sur la table poussiéreuse et le sol où sont ancrés mes pieds. Je passe alors le buvard du manque d’idée sur mon désarroi, l’aveu de l’échec érigé en dogme. Mes mains balayent la surface ternie de gouttelettes d’encre pendant que je bave dans le pipeau une mélopée plus sombre encore. Puis je crache et ramène les mains vers le visage qui se plonge dans le mélange, se dessine dans l’avenir. Les larmes se confondent dans la mixture d’une poussière de chine.

 

 

 

Alors je me lève d’un bond, me précipite sans ralentir vers le mur blanc, à l’opposé de la pièce unique, la tête en avant et m’écrase le visage chuintant la nouvelle couleur d’encre, de poussière, d’eau salée et de sang. Le mur me convient désormais : il ne sera plus jamais lisse et blanc, contrairement à ta gêne de me parler.

 

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Gazou

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Rupture (du 1-11-99 au 26-4-00)

De retour d’une soirée à laquelle je ne tenais pas vraiment, pour tant de motifs, parmi lesquels pouvait figurer l’opportunité d’un appel différent, de propositions autres, j’ai constaté sur la machine sincère l’absence de tout intérêt de l’humanité entière pour ma personne.

 

 

 

Bien sûr j’exagère ! Je paranoïise... Nous avons parlé ce soir d’une jeune femme auprès de laquelle j’ai dormi un mois durant sans oser lui avouer ma profonde attirance. Je me comporterai toujours comme un imbécile raisonnable en ce domaine si étrange, pour qui s’essaie à réfléchir, de l’Etendue.

 

 

 

Quitte à griller la postérité éventuelle, je supporte mal la solitude !

 

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Dernier

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Deux ans de reconstruction (1-98-31-10-99)

Voici donc venu le dernier brouet de ces deux ans que pompeusement je qualifiais de reconstruction. Pompeusement... Je me suis bien laissé aller à la littérarophilie... Orgueilleusement devrais-je dire, car correspondant plus à un certain sens de la vérité.  

 

La question demeure, après que le constat a eu été dressé d’une vie de couple dont les aspects catastrophiques sont érigés en système, comment concilier l’attrait d’un sexe épilé et l’insupportance du quotidien. J’ai chuté dans la recherche de la réponse : j’y ai perdu un ami et mon aimée, sans rapport entre l’un et l’autre d’ailleurs. Mais cela fait suffisamment de temps pour une âme raisonnable pour que je m’en soucie encore...  

 

Quoique...

 

Je viens de tenter de rejoindre une part de mon passé que je sais éteinte. Une voix ensommeillée, ou post-énamourée, me répond dans un vague éther, sans réponse, seulement le silence qui s’abat sur mes épaules comme une capote trempée, un sac de pierres à l’image de mon coeur. Sa volonté de rompre le cours pour retourner au sommeil, ou plutôt sa volonté de dormir malgré la conversation qui eût pu naître, m’étrille, me rend honteux. Jusqu’où mon orgueil se tassera-t-il ? Lorsque je laisse penser à quiconque qu’une vie sexuelle trop intense me tarabuste.

 

Ma reconstruction mensongère se délite dans une lâche fourberie.

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Inconstance

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Deux ans de reconstruction (1-98-31-10-99)

Comment ne pas détester ces journées durant lesquelles l’irritabilité précède une joie inconvenante autant qu’incompréhensible, le malaise profond le dispute à la badinerie... la force affichée à la faiblesse des chairs ?

 

Telle journée dépensée, hachée de brûlures d’estomac, de jambes de bois, de hurlements de gamins désenchaînés. Telle soirée avachie avec le remède malté qui adoucit la gorge, la cure salutaire de solitude, le rêve de puissance et d’amour. Telle nuit commencée dans la crainte des gouttes d’eau battant incessamment le cul d’un vieux bidon métallique, dans la certitude d’un sommeil irrégulier, comparable à une vie, dans le constat dépité de l’inconstance.

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Cette fois

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Deux ans de reconstruction (1-98-31-10-99)

“Cette fois, ça y est”, comme on dit. Tout est consommé.

 

Avec un courage mêlé de pleurs que je ne pouvais retenir, dont j’ignorais s’ils étaient simplement nerveux, j’ai avoué mon amour. Avec l’espoir de pourrir l’histoire, d’en renverser le cours, j’ai avoué mon amour. Avec retard, songeant soudain que tout était joué depuis longtemps, j’ai avoué mon amour.

 

Avec des sanglots dans la voix mais résolument, elle a rejeté mon amour.

 

Avec pitié peut-être et gêne sûrement, elle a rejeté mon amour.

 

Avec une sentence de mort, le fameux “Pourquoi n’as-tu pas dit ça avant ?”, elle a rejeté mon amour.

 

Avec amitié, tendresse, nous sommes restés enlacés lorsqu’elle a rejeté mon amour.

 

Quelques jours plus tard, un soir de lambig, je m’interroge sur cet amour.

 

Est-il réel encore, ou aveugle ? Seule la sensation de malaise prédomine, sans pour autant que cela me rappelle les déchirures de mon précédent amour, il y a dix ans.  

 

 

Oui, le malaise s’impose... Mais la difficulté à respirer parfois, ou bien des bouffées catastrophiques ressemblent quant à elles bien à l’amour.

 

Toutefois, ne me suis-je pas construit cet amour de toute pièce ? Lorsque nous vécumes ensemble, je le sentais se déliter, mourir à feu doux, à mesure que mon sexe s’éteignait pour elle, étreignant ses paranoïas, moi me crispant sur mes névroses.

 

Quand les derniers temps de vie commune laissèrent place à une solitude choisie, je ressentis celle-ci comme une libération, probablement absorbé par d’autres événements “plus importants”. Puis venu le moment de la séparation de corps, je devais retenir mon regard et les souvenirs, lorsque des images différentes d’elle s’imposaient à mon esprit érotomane... Toute cette piètre descente jusqu’en ce jour de décembre 1998 où nous décidâmes de “prendre du recul”.

 

Nota : l’expression était de moi ; elle s’y accorda sans difficulté, quand elle ne devait songer qu’à “rupture”.

 

Pour ma part, , je le tins pour dit, prenant officiellement acte de notre séparation, tout en conservant le sot espoir, agréant cette fois mon orgueil dégénéré et déplacé, de son retour, pantelante et amoureuse.

 - Peut-être eût-ce été possible, huit mois avant au bas mot ! Mais imbécile de moi, trop de temps a passé avant ma pitoyable et larmoyante déclaration.  

 

 

- Peut-être est-ce mieux ainsi... S’il faut me remémorer ces temps communs, malgré toute l’affection que je lui porte aujourd’hui encore, les bons souvenirs se trouvent plutôt rares.

 

Et quand bien même mon sentiment de ce jour relèverait-il plutôt de l’amour que de la déception ou de la nostalgie, probablement dois-je le garder pour moi et ne pas le regretter. Tout plutôt que de revivre ceci : paix sociale, statut social, oui... Mais aussi absence de liberté, le quotidien massacre ce qu’il reste de meilleur en moi.

 

Je te nostalge en fait.

 

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Enfin seul

Publié le 16 Janvier 2006 par Luc dans Deux ans de reconstruction (1-98-31-10-99)

Non il ne s’agit pas d’un hommage plus ou moins masqué à Kent et Enzo Enzo, mais simplement d’un constat... qui ne me réjouit pas. J’ai parlé à Hind ce soir. Nos expériences communes, notre commune façon de penser et de réagir aux choses, dans le même commun, nous ont rapprochés, jusqu’au moment où elle m’a asséné : “Alors j’ai baissé le masque”. Comment a-t-elle pu prendre ce risque inconcevable

 

Notre différence d’âge justifierait peut-être l’incontinuité de comportement... Mais alors, comment admettre que dans cinq ou six ans je tournerais girouette, battrai mon jeu comme un petit pris au piège à l’ultime pli ? 

Je ne saurais le savoir. Ce serait avouer l’échec avant même que de faire resplendir ma légendaire faiblesse. Crispe-toi dans l’orgueil.

 

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