Il est une chose qui demeure fumée,
Qui stagne et croupit,
L’amitié…
Non deux, la vie…
Un ongle qui se casse sous les dents,
Il tombe entre deux minces coulées de sang ;
Une main desséchée par le froid
Regarde le feu de sa peau écailleuse.
La porte de l’armoire est entrouverte
Sur les secrets mystérieux des souvenirs
Cachés sous une pile de vieux papiers
Qui relatent une jeunesse sans âge…
Les draps du lit sont habités par un corps
Solitaire qui pense sans idées…
Il traverse les plaines de la nuit
En sachant qu’il ne peut rien y voir.
L’accélération du temps, la planète
Tourne plus vite, les réveils s’arrachent
Aux sommeils langoureux des camaraderies
Naissantes et surannées avant d’être…
Trop rapide, et nous perdons pied
Sur cette terre, desmodus rotondus,
Qui roule sur elle-même sans se soucier
De nos avenirs irréels…
Les objets restent clairsemés sur le sol,
Un désordre propre règne dans la pièce
Où le crime aura lieu,
Dans la pièce où je me tuerai.
Les yeux désespérément ouverts
Sur la lâcheté de nos rapports,
Le cœur infiniment ouvert
Aux lumières d’une chambre sans air.